Aurélien CANOT, Media365, publié le vendredi 10 septembre 2021 à 08h37
Vent de folie dans le tableau féminin de l'US Open, qui proposera une affiche inédite entre les deux révélations du tournoi : la Britannique Emma Raducanu (18 ans), devenue la première joueuse issue des qualifications à se hisser en finale à New York, et Leylah Fernandez (19 ans). Historique et inimaginable !
Vent de folie sur l'US Open dans le tableau féminin ! Emma Raducanu, 18 ans, qui n'avait encore jamais participé au tournoi et ne dispute là que son deuxième tournoi du Grand Chelem, et Leylah Fernandez (19 ans), un an de plus que la Britannique née comme elle au Canada, certes plus expérimentée que sa future adversaire, mais qui n'avait jamais dépassé les seizièmes de finale dans un Majeur (Roland-Garros en 2020) s'affronteront samedi lors d'une finale inédite, historique et surtout inimaginable avant le début du tournoi. La succession de Naomi Osaka, éjectée au troisième tour par Fernandez, se décidera en effet entre les deux révélations de cette quinzaine venue souffler un fort vent de fraîcheur sur Flushing Meadows. Mais jamais de là à penser que les deux jeunes premières, que personne, y compris parmi les plus grands experts de la petite balle jaune, n'avait immédiatement noté sur sa liste des outsiders - leur entourage exclu - se feraient face en finale pour vivre en cas de nouveau succès le premier jour de gloire de leur jeune carrière qui devrait en connaître bien d'autre.
Pourtant, c'est bel et bien réel et la finale femmes de cette édition 2021 - la première entre deux aussi jeunes joueurs depuis celle de 1999 entre Martina Hingis et Serena Williams - verra bien la 150eme mondiale et première joueuse de l'histoire du tournoi, les hommes inclus, à se hisser en finale après avoir disputé les qualifications défier la 73eme au classement, trophée à la clé pour la gagnante. Non contente d'écarter tour à tour sur sa route Osaka, vainqueur sortante et numéro 3 mondiale, Angelique Kerber, ex-patronne du circuit, et Elina Svitolina, cinquième au classement, la Canadienne Leylah Fernandez, entraînée par son ex-footballeur de père depuis ses jeunes années, s'est offert un nouveau tour de force face à la dauphine au classement d'Ashleigh Barty Aryna Sabalenka, numéro 2 mondiale.
Sakkari passée à la moulinette
Comme les victimes précédentes de celle qui prend un malin plaisir à maltraiter toutes les balles qui se présentent dans sa raquette, la Biélorusse a fini par céder (7-6, 4-6, 6-4 en 2h24 de jeu) en dépit d'une très belle résistance et d'un meilleur départ (Sabalenka a mené 3-0 puis 4-1 dans la première manche). Bénéficiant d'un tableau moins complexe que la Canadienne de 19 ans, Raducanu s'était, elle, essentiellement illustrée en quarts de finale, avec cet exploit face à Bencic, balayée par la Britannique née au Canada d'un père roumain et d'une mère chinoise. A l'instar de la Suissesse, Maria Sakari n'a pas vu le jour (6-1, 6-4 en 1h25 de jeu) jeudi en demi-finales contre cette joueuse de 18 ans depuis le 13 novembre dernier et qui avait déjà créé la sensation en juillet dernier à Wimbledon, où elle s'était uniquement arrêtée en huitièmes de finale (abandon contre Tomljanovic dans le deuxième set). La Grecque déjà demi-finaliste lors du dernier Roland-Garros doit encore se demander ce qu'il lui est arrivé dans le premier set, qui a vu cette joueuse dont elle n'avait probablement jamais entendu parler ne lui laisser qu'un seul jeu. La 18eme mondiale a tenté de relever la tête dans la deuxième manche. En vain. Déchaînée, Raducanu a réussi le seul break du set pour signer sa neuvième victoire de rang et rejoindre Fernandez sur la dernière marche. Incroyable !