Guillaume MARION, Media365 : publié le lundi 13 septembre 2021 à 17h45
Pour L'Equipe, Fabrice Santoro est revenu sur la finale de l'US Open, qui a vu Novak Djokovic rater l'opportunité de réaliser le Grand Chelem calendaire et de prendre seul le record de titres en Majeurs.
Dimanche soir, la page d'histoire qui devait s'écrire n'a pas été celle qui était prévue à l'US Open. En effet, Daniil Medvedev s'est montré tout simplement trop fort pour le numéro un mondial en finale à Flushing Meadows. « D'abord, un immense bravo à Daniil qui a joué le match parfait de bout en bout. Mais aussi fort soit-il (Djokovic) mentalement, quand tu expérimentes une situation totalement nouvelle, à savoir un match pour le Grand Chelem et un 21e titre, ça peut être trop haut. Il y a eu des petites flammes notamment au début du deuxième set, mais le feu n'a pas pris. Globalement, j'ai trouvé Djokovic impuissant sur ses choix tactiques. Le symbole, c'est son jeu au filet : il y a marqué pas mal de points mais c'est aussi la preuve qu'il se sentait impuissant dans sa filière. Ce qu'il a proposé n'était pas suffisant. On a devant nous le joueur le plus fort mentalement du circuit, mais on n'imagine pas la gigantesque pression qu'il a dû subir », a notamment expliqué Fabrice Santoro.
« Je suis étonné que Djokovic n'ait pas tenu »
« Derrière, Medvedev a été monstrueux sur ses cinq jeux de service, sur lesquels il n'y pas eu d'échanges. Il n'y a pas eu de jeu, en fait. Il n'y a eu combat que sur les jeux de service de Djokovic. Or, pour que Djokovic impose sa stratégie de rouleau compresseur, il faut qu'il puisse toucher la balle. Il y avait de la nervosité. Je pense qu'il s'en voulait beaucoup plus d'avoir laissé filer le deuxième que le premier. Là, ça l'a rendu fou, a par la suite confié l'ancien tennisman français, dans des propos recueillis par L'Equipe. Et ça s'est vu avec une raquette fracassée. Medvedev a été étonnant, ça jouait super vite mais je ne suis pas étonné qu'il ait tenu du fond. C'est l'inverse : je suis étonné que Djokovic n'ait pas tenu. Je pensais que, dans cette filière, il se créerait des ouvertures. Mais non. Medvedev était tellement serein sur ses jeux de service ! Il a joué complètement libéré. Quand il servait, il était au-dessus. Et quand il y avait échange, il n'était pas en dessous. »