Roland-Garros : Pouille, "c'est génial"

Roland-Garros : Pouille, "c'est génial"©Panoramic, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 23 mai 2023 à 09h31

Qualifié pour le deuxième tour des qualifications de Roland-Garros lundi soir, Lucas Pouille (670e à l'ATP) apprécie ce retour dans la lumière après plusieurs saisons compliquées notamment marquées par une dépression.



"Le seul truc que je savais c'est que je donnerais 400 % et que je ferais de mon mieux." Retombé à la 670e place mondiale après une dépression et des blessures en pagaille, Lucas Pouille (29 ans) savoure. Lundi soir, sur un court numéro 14 bien rempli, il a franchi le premier tour des qualifications de Roland-Garros en dominant le Tchèque Tomas Machac (7-5, 6-3), qui occupe lui le 127e rang à l'ATP. "C'est assez paradoxal mais je pense que c'est la victoire qui me fait le plus plaisir depuis quatre ans. J'arrivais à Roland avec très peu de certitudes, très peu de repères, quasiment zéro victoire. Mais j'avais bien bossé. Je suis vraiment très content d'être au prochain tour", a poursuivi le Nordiste, qui écume désormais le circuit Challenger, où il n'a remporté que trois matchs, hors qualifications, depuis le début de saison, à Quimper et à Tallahassee.

Inspiré par l'ambiance du dernier tournoi de Gilles Simon, à Bercy l'an dernier ("Ça m'a redonné des frissons"), Pouille a apprécié l'ambiance "fantastique" du court numéro 14, et le soutien indéfectible des supporters tricolores : "Quand il y a tous ces gens qui sont, dès l'entrée sur le court, à fond derrière et à scander mon nom, forcément c'est génial." Il est ensuite revenu sur sa dépression, qui est "toujours ultra-présente" dans son esprit. "Je ne peux pas tout mettre derrière moi, ne plus jamais y penser. C'est dommage, car je pense avoir vécu plus de belles choses que de mauvaises. Même si ces dernières années étaient compliquées. Il n'y avait pas un jour où je me disais que je me sentais bien. À partir du moment où on passe du temps seul dans sa chambre à ne voir que du noir... Maintenant, c'est passé, c'est derrière moi, même si parfois j'y repense. Ça me sert et me donne plus de force qu'autre chose...", explique encore celui qui affrontera le Taïwanais Chun-Hsin Tseng au deuxième tour des qualifications.

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