Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 26 mai 2023 à 23h12
Marta Kostyuk a le droit de détester Aryna Sabalenka, selon cette dernière elle-même qui comprend sa volonté d'éviter la poignée de main à l'issue de leur duel à venir à Roland-Garros. La Biélorusse, qui regrette la politisation, se focalise sur le sportif.
Aryna Sabalenka était "épuisée" à Rome, ce qui lui fait dire que son élimination surprise dès le premier tour, presque dans la foulée de sa superbe victoire à Madrid contre Iga Swiatek, "était une bonne chose" : "J'ai pu me ressourcer et tout recommencer." Elle n'aura normalement pas d'énergie à dépenser dans la poignée de main finale pour son premier tour, puisque son adversaire ukrainienne Marta Kostyuk a déjà dit qu'elle ne saluerait pas les joueuses russes et biélorusses. La n°2 mondiale dit comprendre cette décision : "C'est difficile pour elle, quel message véhiculerait-elle à la maison ? Le sport ne devrait pas être politisé, mais tant pis si elle me déteste ! Je ne peux rien y faire, il y aura toujours des gens qui m'aimeront et d'autres qui me détesteront. Moi, je ne la déteste pas."
Ses progrès spectaculaires sur terre battue peuvent l'amener à briguer le titre à Roland-Garros, mais aussi la place de n°1 mondiale : "J'ai tout pour le devenir, mais je ne veux pas y penser. Je veux me concentrer sur mon jeu, en ressortir le meilleur et on verra bien à la fin. Dès que je pense au classement et aux résultats, je ne joue pas mon meilleur tennis." Aryna Sabalenka, victorieuse de l'Open d'Australie en janvier (4-6, 6-3, 6-4 contre Elena Rybakina), n'a encore jamais atteint la deuxième semaine sur la terre battue parisienne, ce qui l'oblige forcément à maintenir une certaine prudence. L'an passé, elle avait buté sur Camila Giorgi au troisième tour. C'était la troisième année consécutive qu'elle s'arrêtait à ce stade du tournoi. Il est grand temps que ça change.