Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 01 juin 2023 à 00h15
Alors qu'elle semblait avoir tout fait pour ne pas condamner l'attitude de son adversaire ukrainienne dimanche à Roland-Garros, Aryna Sabalenka a été poussée dans les cordes trois jours plus tard et n'a pas souhaité s'épancher.
Aryna Sabalenka n'a pas envie de s'épancher sur la situation de la guerre en Ukraine et la position de la Biélorussie, son pays. Un journaliste n'a pas ménagé la n°2 mondiale après sa nouvelle victoire aisée, mercredi, en lui posant cette question : "En 2020, vous avez signé une lettre pour soutenir votre président Alexandre Loukachenko, au moment où il torturait et il battait les manifestants dans la rue. Ensuite, vous avez fêté le nouvel an avec lui. Comment une potentielle n°1 peut-elle soutenir un dictateur ?" Ce à quoi elle a répondu... qu'elle ne voulait pas répondre.
"Vous avez eu assez de réponses"
Notre confrère a insisté : "Vous dites sans arrêt que personne ne peut soutenir la guerre. Personne ne soutient la guerre. Pouvez-vous parler pour vous-même et dire que vous condamnez le fait que les Biélorusses attaquant l'Ukraine et que vous souhaitez que la guerre s'arrête ?" A nouveau, "pas de commentaire" fut le seul commentaire de la part de la récente lauréate du tournoi de Madrid. Dernière relance : "Donc vous soutenez tout, puisque vous ne parlez pas ?" Dernière réponse : "Vous avez eu assez de réponses. Je n'ai pas de commentaire à faire."
Le conflit en Ukraine reste très présent dans l'environnement de Roland-Garros, avec notamment le beau parcours d'Elina Svitolina ainsi que Marta Kostyuk qui avait refusé de serrer la main d'Aryna Sabalenka à l'issue du premier tour - ce qu'elle avait annoncé auparavant et ce qui lui avait valu les sifflets du public. Après le match, elle demandait à son adversaire de se positionner : "Elle ne dit jamais qu'elle ne soutient pas cette guerre personnellement." La joueuse réclamait alors à ce qu'on lui demande si elle voulait que ce soit l'Ukraine qui gagne la guerre, puis précisait qu'elle ne la détestait pas, mais plutôt qu'elle ne la respectait pas "du fait de la position qu'elle adopte dans cette situation".