Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 10 juin 2024 à 15h39
Nelson Monfort (71 ans), le journaliste de France Télévisions, a eu droit à de beaux adieux pour sa dernière à Roland-Garros dimanche.
Un bel au revoir. Nelson Monfort a fait ses adieux à Roland-Garros dimanche, à l'issue de la finale du simple messieurs remportée par Carlos Alcaraz contre Alexander Zverev (6-3, 2-6, 5-7, 6-1, 6-2). A 71 ans, le journaliste polyglotte de France Télévisions a eu le droit à un bel hommage de la part du service public. Il y a d'abord eu une compilation des moments les plus iconiques de celui que tout le monde appelle tout simplement « Nelson » Porte d'Auteuil, comme son interview de l'ancien président américain Bill Clinton, ou d'un jeune André Agassi, mais aussi certaines fameuses imitations de l'intéressé, et en particulier celle de Nicolas Canteloup.
Olivia Leray, sa consœur de France Télévisions, a ensuite lu un texte d'adieu, qu'elle a débuté en expliquant que Nelson Monfort faisait "partie des meubles à Roland-Garros. J'ai toujours détesté cette expression car je la trouve hypermoche et péjorative, elle signifie qu'on vous voit mais qu'on ne vous remarque plus. On dit ça souvent quand vous êtes là depuis des lustres et qu'on s'est un peu lassé. Mais vous, non. Vous emmenez toujours les enfants et petits-enfants, vous êtes au milieu du salon et vous leur parlez de tennis. Vous êtes une histoire qu'on écoute en famille. S'ils ne devaient en citer qu'un ici, ce serait, s'ils ne devaient qu'en imiter un ici, ce serait vous. Alors ne m'en voulez pas Nelson, mais j'ai changé d'avis. Vous faites partie des meubles de Roland-Garros. Et ça n'a rien de péjoratif, c'est même bouleversant parce que vous êtes un meuble magnifique, trente ans après, un meuble qui nous surprend encore, qu'on admire toujours, qui a plein de tiroirs avec des choses à nous raconter", a-t-elle d'abord déclaré.
Une empreinte "indélébile"
Avant de poursuivre. "Vous avez promis fidélité, et dans un monde qui ne fait que bouger, ça fait du bien. À la fin de chaque Roland vous avez toujours dit à l'année prochaine, et vous avez tenu parole, car l'année d'après vous étiez là, a encore confié la journaliste. Votre empreinte ici est indélébile, vous laissez une trace visible, incontesté, incontestable, qu'aucun arbitre ne descendrait de sa chaise pour vérifier cette trace. Alors oui vous faites partie des meubles Nelson, mais souvent les déménagements ça fait beaucoup pleurer." Les yeux étaient effectivement un peu humides après ce bel hommage, pour celui qui doit vivre son jubilé lors des Jeux Olympiques de Paris.