Faraj Benlahoucine, Media365, publié le dimanche 09 juin 2024 à 20h04
Carlos Alcaraz a réalisé son rêve, il a remporté le tournoi de Roland-Garros ce dimanche en cinq manches aux dépens d'Alexander Zverev. Mais au-delà de son premier sacre à Paris, l'Espagnol a marqué les esprits par sa précocité phénoménale.
Dès la fin des quarts de finale, il était écrit qu'un nouveau joueur allait écrire son nom pour la première fois au palmarès de Roland-Garros. Finalistes pour la première fois sur la terre battue parisienne, Alexander Zverev et Carlos Alcaraz se sont ainsi retrouvés pour la dixième fois en carrière. L'Allemand mène 5-4 dans les confrontations entre les deux hommes. Un bilan extrêmement serré annonciateur de la physionomie du duel de ce dimanche sur le court Philippe-Chatrier. Comme cela lui est arrivé trois fois durant sa quinzaine à la Porte d'Auteuil, Alexander Zverev est moins bien rentré dans son match.
Impressionnant au service en demi-finale contre Casper Ruud, le n°4 mondial a cédé trois fois sa mise en jeu dans le premier set (3-6). Néanmoins, il en a eu l'habitude, il a alors enclenché la vitesse supérieure et a montré un visage totalement différent lors des deux manches suivantes. Retrouvant un pourcentage supérieur à 80% au service dans le second set et bénéficiant également des nombreuses fautes directes de "Carlitos" dans le troisième acte, Alexander Zverev a inversé la tendance (6-2, 7-5). Cependant, il était écrit que ce match serait serré et dans le quatrième set, l'Espagnol a, à son tour, violemment réagi.
Alcaraz, une précocité phénoménale
Cela s'est traduit par un cinglant 6-1 au tableau d'affichage. Place alors à la manche ultime entre deux hommes qui ont tous deux gagné dix de leurs onze rencontres disputées en cinq manches à Roland-Garros. Mais plus frais physiquement après 3h23 de bataille acharnée, Carlos Alcaraz a fini par assommer son adversaire. Il l'a breaké à 1-1, il a ensuite dans la foulée sauvé quatre balles de débreak pour définitivement anéantir les motivations de la tête de série n°4 du tournoi. Par sa puissance et plusieurs coups magiques, le successeur désigné de Rafael Nadal a pris la mesure d'Alexander Zverev en 4h20 (6-3, 2-6, 5-7, 6-1, 6-2).
L'Allemand a perdu sa seconde finale en Grand Chelem contre un Carlos Alcaraz qui a réalisé son rêve de triomphe à Roland-Garros lors de sa première finale aux Internationaux de France. Son émotion sur la balle de match est à la hauteur de sa performance. À 21 ans, il s'adjuge un troisième titre majeur en autant de finales. Il devient aussi le plus jeune tennisman de l'histoire à soulever trois titres du Grand Chelem sur trois surfaces différentes. L'Open d'Australie demeure l'unique majeur à lui résister. L'appétit vient en mangeant c'est bien connu. Ce succès retentissant lui donnera sans le moindre doute envie de croquer le tournoi de Wimbledon dans moins d'un mois. Sur le gazon londonien, Carlos Alcaraz, tenant du titre, sera l'homme à abattre.