Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 24 novembre 2021 à 15h24
De retour après un an d’absence, la Coupe Davis nouvelle version va connaître sa deuxième édition à partir de vendredi. Toujours sans convaincre…
On dirait qu’elle n’a pas manqué à grand monde… La phase finale de la deuxième édition de la Coupe Davis version Kosmos, la société du footballeur barcelonais Gerard Piqué, débute vendredi et va durer onze jours, à Innsbruck, Turin et Madrid. Le choix de la ville autrichienne est notamment remis en cause, car un confinement y a été décrété et que cette phase de poules, avec les groupes C (France, Grande-Bretagne et République tchèque) et F (Allemagne, Autriche et Serbie), s’y déroulera donc intégralement à huis clos.
Et alors que l’ATP Cup, au format relativement similaire, débutera le 1er janvier, c’est surtout la formule de cette nouvelle Coupe Davis qui fait tiquer les acteurs. A commencer par Richard Gasquet, préféré à Hugo Gaston par le capitaine tricolore Sébastien Grosjean, et qui estime, dans un entretien à L'Equipe que "ça reviendra, dans deux ou trois ans, à quelque chose plus dans l'esprit. Au niveau économique, je ne vois pas comment c'est possible de tenir en l'état." D’autant plus qu’outre les blessés Rafael Nadal, Roger Federer et Dominic Thiem, d’autres grands noms manqueront à l’appel, comme le récent vainqueur du Masters Alexander Zverev, ou d’autres membres du Top 15 comme les Canadiens Felix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov.
Les joueurs et les capitaines seront-ils consultés ?
Capitaine de la Grande-Bretagne, deuxième adversaire des Bleus samedi en Autriche, Leon Smith ne semble pas non plus très emballé par cette nouvelle formule. "Je sais que beaucoup de joueurs et de capitaines veulent que la Coupe Davis redevienne un moment important de la saison. Cette compétition a une telle histoire… Personne ne peut contrôler ce qu’il se passe ici mais on peut agir sur le futur. Et si vous demandez à tous les joueurs et les capitaines qui ont connu cette compétition, ils vous diront à quel point l’environnement, l’atmosphère et l’ambiance sont importants, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Mais il faut avoir des stades pleins et faire ce qu’il y a de mieux pour les joueurs en fonction du calendrier."
Il assure aussi "comprendre que les choses devaient changer, et que l’ITF et Kosmos essaient toujours de faire ce qui marchera le mieux. Mais je pense qu’il doit y avoir un vrai dialogue pour trouver une solution et s’assurer que ça restera toujours un moment important de la saison. J’entends dire que des choses pourraient changer l’an prochain, mais ce ne sont pour l’instant que des rumeurs. Mais si c’est le cas, je pense qu’il serait bon de pouvoir en parler avant que les décisions ne soient prises." Sera-t-il entendu ?