Guerre en Ukraine : Dolgopolov s'en prend à l'ATP

Guerre en Ukraine : Dolgopolov s'en prend à l'ATP©Panoramic, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 22 mars 2022 à 09h42

Retourné combattre à Kiev après l'invasion russe, l'ex-tennisman ukrainien Alexandr Dolgopolov déplore le "manque de courage" de l'ATP, qui n'a pas banni les sportifs russes du circuit.

Il est retourné en Ukraine. Parti en Turquie avec sa mère et sa sœur à la veille de l'invasion russe, Alexandr Dolgopolov a regagné son pays, les armes à la main, pour le défendre, comme ses compatriotes, également ex-tennismen, Sergiy Stakhovsky et Andreï Medvedev. Aujourd'hui âgé de 33 ans, l'ancien 13e joueur mondial, qui a pris sa retraite l'année dernière, a été interviewé par RTL. Et il regrette que, contrairement à ce qui a pu être fait dans d'autres sports, les tennismen russes n'aient pas été bannis du circuit.


"Moi, je l'ai dit à l'ATP : le tennis a une posture très lâche aujourd'hui. Je pense que le monde du tennis prend des décisions qui manquent de courage. La Russie doit être bannie de tout ce qui est géré par le monde libre. Parce qu'aujourd'hui, dire : « Je suis contre la guerre », c'est insuffisant. Leurs sportifs doivent condamner leur gouvernement, reconnaître qu'il s'agit de meurtres de masse, de la plus grande guerre depuis 1945", déplore-t-il, avant de s'en prendre également aux organisateurs de Roland-Garros.

"Pas devenu Rambo en une semaine"

Il y a quelques jours, l'Ukrainien avait raconté qu'il avait commencé à s'entraîner au tir en Turquie, aux côtés d'un ancien militaire. "Je ne suis pas devenu Rambo en une semaine, mais je me sens bien avec les armes, et je peux toucher une cible 3 fois sur 5 à 25 mètres dans un environnement calme." Et après avoir récupéré des armes à Zagreb (Croatie), il est retourné à Kiev. "C'est ma maison, et on va la défendre, avec toutes les personnes qui sont restées !, écrivait-t-il sur Instagram. Un grand merci et beaucoup de respect à toutes nos personnalités qui sont sur le terrain. Je suis fier de voir à quel point le pays est uni, sous une telle pression d'un dictateur fou."

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