Guillaume MARION, Media365 : publié le mercredi 02 mars 2022 à 16h45
De retour en Ukraine, où il a rejoint la réserve militaire de son pays, Sergiy Stakhovsky a raconté à L'Equipe ses premiers jours à Kiev, où la guerre fait rage depuis peu.
Comme il l'avait déclaré, Sergiy Stakhovsky a fait son retour en Ukraine. Actuellement à Kiev, l'ancien tennisman, retraité depuis quelques semaines maintenant, officie auprès de la réserve militaire de son pays, en guerre suite à l'invasion de l'armée russe depuis quelques jours maintenant. Comme Elina Svitolina à Monterrey et Dayan Yastremska à Lyon, ce dernier fait ce qu'il peut pour aider les siens face à une menace de plus en plus pesante. « Le problème, c'est que Poutine n'aime pas perdre. Là, il est dos au mur : il passe pour un "loser" ! Et généralement, les "losers", quand ils perdent, ils font tapis. Personne ne veut voir ça... », a notamment confié à L'Equipe celui qui fut classé 31eme mondial à l'ATP courant 2010. Après un long périple pour rejoindre la capitale ukrainienne, Stakhovsky est désormais presque en première ligne, même s'il reconnait pour le moment « ne faire pas grand-chose à part charger et décharger des choses. »
« Mourir au combat ? J'essaye de ne pas y penser »
« D'un côté, c'est quelque chose que je ressentais profondément en moi, que j'avais besoin de faire (de se battre pour l'Ukraine). De l'autre, j'ai une famille avec une femme et trois enfants dont je dois prendre soin et que je dois protéger. Je ne dis pas que j'ai pris la bonne décision. J'espère simplement que je pourrai revoir ma femme et lui demander pardon... Ma femme a essayé de m'en dissuader, ses parents aussi... Tout le monde a essayé de m'arrêter, a également expliqué Stakhovsky, à propos de son choix. Les seuls qui ne l'ont pas vraiment fait, ce sont mes parents. Sans doute parce qu'ils savent comment ils m'ont éduqué. (...) Si j'ai peur de mourir au combat ? J'essaye de ne pas y penser. On peut tous mourir pour de nombreuses raisons, personne ne sait quand ça va arriver, donc pourquoi s'embêter à penser au pire ? »