Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 03 août 2023 à 22h27
Hors du temps, le surf sera une des attractions de Paris 2024, la seule épreuve à se dérouler la nuit en heure française (décalage horaire oblige) et sur la mythique vague de Teahupo'o.
Les surfeurs, on le sait, vivront Paris 2024 de manière bien atypique par rapport à tous leurs camarades du monde entier qui ferrailleront dans la capitale, à plus de 15 000 km de là. Ça vaudra aussi pour le village olympique : pas de Seine-Saint-Denis pour Johanne Defay ou Michel Bourez, les deux leaders attendus des Bleus (même si ce n'est pas encore certain pour ce dernier), mais plutôt... un bateau. Et plus exactement l'Aranui, une embarcation de croisière locale généralement utilisée pour des trajets entre Tahiti et les îles Marquises. Seuls 48 surfeurs, 24 de chaque sexe, doivent être accueillis avec leurs staffs au large de la baie de Teahupo'o, ce qui limite les obligations d'hébergement. L'Aranui dispose d'un total de 103 cabines, ce qui fera donc l'affaire.
"On a aussi contractualisé 380 lits chez les habitants pour les accrédités : médias, fédération, staff, juges, officiels", explique par ailleurs à l'AFP la responsable pour le COJO, Barbara Martins-Nio. La compétition de surf doit avoir lieu du 27 au 30 juillet, voire jusqu'au 5 août en fonction de la météo. D'après la ministre locale des Sports, Nahema Temarii, ce bateau représentait le seul site disponible à moins de 45 minutes du lieu de compétition, une condition obligatoire à remplir. Un hôtel était d'abord évoqué, mais il était fermé depuis près de 30 ans et les travaux n'ont pas pu être achevés à temps, ainsi qu'un autre bateau, le navire Paul Gauguin. La ministre ajoute qu'une étude a été commandée sur l'impact écologique de ce choix et que des actions sont prévues "pour équilibrer une éventuelle empreinte carbone".