Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 17 avril 2023 à 17h16
Le Norvégien Anders Besseberg, ancien président de la Fédération internationale de biathlon, a été inculpé pour corruption aggravée ce lundi. Il aurait notamment couvert des cas de dopage russes.
Quand on reparle du dopage en Russie... Alors que cette saison les biathlètes russes et biélorusses ont été écartés de la Coupe du Monde de biathlon en raison de la guerre en Ukraine, un autre problème lié aux Russes refait surface ce lundi, celui du dopage. L'ancien président de la Fédération internationale (IBU), le Norvégien Anders Besseberg (77 ans), a en effet été inculpé par la police de son pays de corruption aggravée, pour avoir couvert des cas de dopage russe, en échange de faveurs. « Il existe suffisamment de preuves pour démontrer qu'il a accepté des pots-de-vin de manière continue sur une période de dix ans », a estimé Marianne Djupesland, une responsable d'Okokrim, branche de la police spécialisée dans les affaires économiques et environnementales, selon des propos relayés par l'AFP.
Des montres, des prostituées, des parties de chasse...
Président de l'instance entre 1993 et 2018, Anders Besseberg a accepté "des montres, des parties de chasse et des trophées, des prostituées et une voiture en leasing", selon le communiqué d'Okokrim, qui évoque des faits s'étant déroulés de 2009 à 2018. En 2021, une commission de révision externe de l'IBU, qui se basait sur des témoignages de lanceurs d'alerte, des perquisitions menées par les polices autrichienne et norvégienne, et sur un rapport de l'Agence mondiale antidopage (AMA), avait révélé que l'ancien dirigeant avait reçu par moins de 165 000 euros de la part de responsables russes pour étouffer les affaires de dopage concernant les biathlètes du pays. Par la voix de son avocat, Anders Besseberg a nié ces accusations : "il ne s'est jamais laissé corrompre et n'a pas essayé d'influencer le travail antidopage de l'IBU en faveur de quiconque." C'est désormais la justice qui va s'emparer de cette affaire. L'IBU a quant à elle fait savoir qu'elle "prenait note" de cette inculpation et qu'elle "travaillait étroitement avec Økokrim sur ce dossier complexe".