Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 21 mars 2024 à 08h51
Alors que la police a perquisitionné le siège de la Fédération espagnole dans le cadre d'une enquête sur une affaire de corruption présumée, son président déchu, Luis Rubiales, auteur du baiser forcé sur Jenni Hermoso, fait l'objet d'un mandat d'arrêt, lui qui est actuellement en République dominicaine.
Il assure être "surpris". Si Luis Rubiales a échappé mercredi à la police, qui a notamment perquisitionné le siège de la Fédération espagnole de football (RFEF) et son domicile de Grenade dans le cadre d'une enquête sur une affaire de corruption présumée concernant l'organisation de la Supercoupe d'Espagne en Arabie saoudite, l'ancien président de la RFEF, contraint à la démission pour avoir embrassé de force Jenni Hermoso après le sacre de la Roja lors du dernier Mondial féminin, se trouve depuis un mois en République dominicaine. Et d'après la presse espagnole, il fait aujourd'hui l'objet d'un mandat d'arrêt. "Je suis absolument surpris par tout cela, a-t-il assuré dans un message transmis à une journaliste de Telecinco. Je travaille en République dominicaine depuis des mois. Je suis sur place depuis plus d'un mois. Et ma famille devait venir passer les fêtes de Pâques avec moi."
Vraiment une coïncidence ?
Une coïncidence donc, selon lui... Lors de cette enquête, qui porte sur des « actes criminels présumés de corruption et de blanchiment d'argent » comme l'ont confié des sources judiciaires à l'AFP, 11 lieux différents ont été perquisitionnés, dont la RFEF, qui assure avoir "offert sa pleine collaboration aux forces de l'ordre, ainsi qu'à la justice, après la perquisition de son siège, et a opté pour une transparence absolue de l'institution qui gère le football en Espagne. En ce sens, elle considère que l'enquête en cours doit aller jusqu'au bout." Le contrat avec l'Arabie saoudite, qui accueille la Supercoupe d'Espagne depuis 2020, est donc notamment en cause. Le royaume verse 40 millions d'euros par an, et c'est l'ancien international espagnol Gerard Piqué, avec sa société Kosmos, qui avait servi d'intermédiaire avec les Saoudiens lors de sa signature.