Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 30 novembre 2023 à 18h32
Décisif jeudi à Östersund dans la deuxième place obtenue par la France sur le premier relais de la saison grâce à un sans-faute au tir debout, Quentin Fillon Maillet était ravi après-coup d'avoir su se reprendre après un tir couché laborieux. D'autant que le Jurassien s'était mis en tête à la sortie du pas de tir d'aller chercher cette deuxième place.
Mission accomplie pour Quentin Fillon Maillet. En quittant le pas de tir après un tir couché qui l'avait contraint à piocher à trois reprises, le Jurassien, dernier relayeur français (d'un quatuor qui comptait également Eric Perrot, Emilien Jacquelin et Fabien Claude) à l'occasion de ce premier relais de l'hiver, ce jeudi à Östersund (Suède), n'avait qu'un but : s'arracher pour revenir sur l'Allemand qui le devançait (Johannes Kühn) et réussir le meilleur tir debout possible ensuite pour pouvoir terminer deuxième derrière des Norvégiens à qui il ne pouvait déjà plus rien arriver à ce moment de la course. "Je voulais aller chercher cette deuxième place, parce que mon tir couché n'était pas très beau mais sur les skis, ça rendait bien, donc j'avais envie de bien terminer ce relais et de concrétiser l'effort de mes coéquipiers avant. Je les remercie d'ailleurs." "QFM" a atteint son objectif grâce à un... sans-faute (5-5) sur ce tir debout décisif tandis que son rival allemand, lui, est complètement passé au travers. Revenu ensuite sur ce moment clé dans ce sprint final entre la France et l'Allemagne pour la 2eme place, le lauréat du gros globe de cristal en 2022 a reconnu plus tard au micro de La Chaîne L'Equipe que la configuration avait tout d'idéal pour qu'il tire son épingle du jeu.
Fillon Maillet : "Le tir couché ? Peut-être que je suis retombé dans mes travers"
"C'est un tir que j'affectionne. J'aime bien ce tir debout, surtout quand on est en confrontation comme ça", a expliqué Fillon Maillet, qui savait dès lors ce qu'il lui restait à faire. "Je ne réfléchis pas trop. Je sais qu'il faut jouer, j'essaye d'engager un tir plutôt rapide et je me fais plaisir", savourait, toujours sur La Chaîne L'Equipe, le double champion olympique de Pékin, néanmoins encore marqué par un tir couché qu'il pensait beaucoup mieux négocier. "J'avais trouvé des choses intéressantes sur l'entraînement d'hier (mercredi) pour essayer de solutionner mon tir couché. Fallait-il que je trouve le moyen de les mettre en place. Et j'arrive sur mon tir plutôt serein avec l'envie de bien faire les choses et de jouer sur ce tir. Je mets les deux premières, donc je me dis que c'est bien lancé. Et puis peut-être que je suis retombé dans mes travers sur les trois suivantes." Heureusement, il a "mis trois clics en bas pour les pioches et c'est passé." Le tout sans se mettre une pression qui aurait pu s'avérer problématique. "Je n'ai pas été pris par le stress, parce que je savais que si mes balles étaient hautes, effectivement, le reste allait tomber, car j'arrive à avoir de bons groupements, mais pas forcément au centre." Fillon Maillet ne savait alors pas encore qu'il allait ressortir du pas de tir suivant dans la peau du héros. Personne ne lui reprochera.