Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 05 décembre 2022 à 21h08
Quentin Fillon Maillet va devoir cravacher, et vite, s'il souhaite conserver son gros globe de cristal. Héros, notamment olympique, de la saison dernière, le successeur désigné de Martin Fourcade n'a pas le choix face à un Johannes Boe de retour au top.
Après trois manches sur 21, soit déjà quasiment 15% de la saison achevée en un premier week-end de compétition, Quentin Fillon Maillet est relégué à 125 points de Johannes Boe au général. Le Français est douzième avec 84 unités, contre 209 pour le Norvégien qui a remporté le sprint et la poursuite à Kontiolahti. "QFM", quintuple médaillé olympique (deux médailles d'or et trois médailles d'argent) et détenteur du gros globe, ne tire pas encore la sonnette d'alarme (propos relayés par Le Dauphiné Libéré) : "Je ne me sens pas plus stressé au départ des courses. Je n'avais pas plus d'appréhension que l'année dernière. J'attends beaucoup de moi-même, donc je suis le premier touché par ce qu'il se passe sur la course. Je ne suis pas dans l'optique de penser absolument général et victoires."
"L'année dernière, ça n'avait pas super bien commencé non plus..."
S'il concède une "forme pas excellente", il précise aussi qu'il avait d'autres objectifs sur cette ouverture de calendrier. "Et puis, l'année derrière, ça n'avait pas super bien commencé non plus... Et ça avait super bien terminé." C'est le moins qu'on puisse dire. Sauf que Johannes Boe n'affichait pas un état aussi resplendissant, et surtout pas dès le mois de novembre. "Il faut faire des bonnes courses pour espérer le général", reprend encore le Français, bien obligé d'être un peu fataliste malgré tout. "Pour le moment, je ne regarde pas le classement. C'est sûr que je n'engrange pas de gros points pour le général, mais il reste beaucoup de courses, donc ça viendra."
Fillon Maillet était avant tout rassuré, au sortir de la poursuite de dimanche (dixième place), par son rythme en ski : "C'était beaucoup mieux, j'avais une bonne glisse. Ça fait plaisir. Je ne suis pas dans les temps de Johannes Boe, c'est sûr, mais je rivalise face à certains. Je me suis fait plaisir." En effet, il n'est pas encore trop tard pour que ça se répercute au classement de la Coupe du Monde. Mais il faudra réagir dès ce week-end à Hochfilzen, au vu de l'appétit d'ogre retrouvé de son meilleur ennemi norvégien.