Skicross - Frey : "Heureusement qu'on n'a pas attendu la FIS, on serait peut-être encore en Russie"

Skicross - Frey : "Heureusement qu'on n'a pas attendu la FIS, on serait peut-être encore en Russie"©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 03 mars 2022 à 09h49

Terence Tchiknavorian et Bastien Midol, deuxième et troisième de la Coupe du monde, devaient jouer une partie importante de leur saison en Russie, la semaine passée. Leur coach Thomas Frey relate le départ des Bleus.

Les Bleus du skicross étaient en Russie la semaine dernière, à Sunny Valley (à 1 700 km à l'est de Moscou, non loin de la frontière nord du Kazakhstan), et ont dû organiser leur propre rapatriement d'urgence alors que l'invasion en Ukraine démarrait. L'entraîneur Thomas Frey explique à L'Equipe que les décisions ont dû être prises par la délégation tricolore elle-même : "Heureusement qu'on n'a pas attendu la décision de la FIS pour prendre la nôtre, on y serait peut-être encore. Il y a sûrement des paramètres qu'on ne maitrise pas, économiques et financiers. Mais dans pareille circonstance, je crois que tout ça doit sauter et on doit faire preuve de bon sens. Au final, chaque nation s'est démerdée pour trouver un avion et faire le transfert à Moscou. Il n'y a pas eu de charter de la FIS."


Arrivés le mardi matin, les Bleus ont pris la décision de partir jeudi soir, la guerre ayant commencé la nuit précédente. Le technicien raconte également la nuit à l'aéroport à Moscou, où "la vie continuait comme si de rien n'était" : "On a pris une bière, mangé une pizza. Tous les magasins étaient ouverts, il y avait plein de monde, aucune tension ni aucune image de guerre. A aucun moment, on aurait pu penser que le pays était en guerre ou dans une situation alarmiste." Toutes les équipes, hormis la Russie, ont finalement décidé de ne pas participer à cette manche de Coupe du monde. "Ce jeudi restera gravé, pas dans le bon sens. Forcément, on était vraiment contents d'atterrir à Lyon le samedi. Même si c'était le gros retour de vacances, journée noire sur les routes. Mais au moins, on était rentrés."

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