Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 16 mai 2022 à 16h02
Battu pour la première fois de sa carrière chez les professionnels samedi soir à Paris par Martin Bakole, Tony Yoka, qui ne se cherche pas d'excuses, fait l'objet de nombreuses critiques.
C'était son premier vrai test, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas été très concluant. Opposé samedi soir à Martin Bakole à l'Accor Arena, Tony Yoka a subi la première défaite de sa carrière chez les professionnels, pour son douzième combat. Et si les juges l'ont donné perdant sur décision partagée, le Congolais méritait (beaucoup) mieux. Et on se demande même comment l'un de trois juges a pu donner un match nul (94-94)... Car Yoka a été largement dominé et envoyé deux fois au tapis, lors de la première puis à la cinquième reprise. Un premier knock down en carrière qui n'augurait rien de bon pour le champion olympique de 2016, et la suite a confirmé que ce n'était effectivement pas sa soirée.
"Yoka est complètement surestimé"
"Dans la victoire comme dans la défaite il faut savoir garder la tête haute. Je vais souffler, reprendre des forces et me reconcentrer. Je ne me trouve pas d'excuses et je vous remercie pour votre soutien indéfectible. Merci à tous, on se revoit bientôt", a ensuite écrit le boxeur de 30 ans, avant de citer Socrate : "La chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombé." Et si Yoka a donc fait amende honorable, après avoir félicité son adversaire, qui "était le plus fort", sur Canal+ à sa sortie du ring, et promis qu'il allait "retourner travailler" et "peut-être changer certaines choses", de nombreuses critiques se sont abattues sur lui. Le rappeur Booba ne pas l'a raté, tout en réglant ses comptes avec Jérôme Abiteboul, son ancien associé, qui est le promoteur de Yoka. "Bah alors Abiteboul, premier vrai client et hop vous êtes démasqués ! C'est ça de se faire la main sur des garagistes", a taclé le Boulonnais. Mais ce n'était rien comparé au tacle du promoteur américain Lou DiBella. "Yoka est complètement et largement surestimé. Il n'a jamais vraiment réussi à s'adapter aux professionnels, et sa tolérance aux coups est plus que discutable", a déclaré, rapporte World Boxing News, celui qui a notamment organisé des combats de Deontay Wilder et gère, entre autres, la carrière du champion du monde des légers George Kambosos Jr.