Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 19 juillet 2024 à 21h35
Découvrez nos tops et nos flops à l'issue de la victoire de l'Angleterre face à la France (21-13) sur la pelouse du Cape Town Stadium à l'occasion de la finale du Mondial U20.
Les tops
Le physique anglais a fait la différence
Le XV de la Rose avait le plan parfait. Face à des Bleuets à l'attaque souvent tranchante, les Anglais ont fait le pari de la « rush defence » qui avait notamment permis à l'Afrique du Sud d'aller chercher un deuxième titre mondial à l'automne dernier. Une confrontation physique directe qui a vu la sélection anglaise entamer de plus en plus vite les forces des Tricolores. Ce qui a été la clé d'une fin de match ayant vu les joueurs du XV de la Rose gérer leur avantage face à un adversaire qui n'avait plus les armes pour inverser la tendance.
Castro Ferreira a tout donné
Il restera sans doute l'arbitre qui cache la forêt dans cette finale. Sur la lancée de ses performances avec Toulouse puis depuis le début de ce Mondial U20, Mathis Castro Ferreira a été un véritable poison dans les regroupement avec sa capacité à mettre les mains pour gratter des ballons. Seul un plaquage haut ayant provoqué un carton jaune viendra ternir sa prestation XXL lors d'une finale qui a vu les Bleuets échouer dans leur quête d'un quatrième titre mondial consécutif.
Le pack anglais a débloqué le compteur
La solution est venue des avants. Dans une finale fermée en raison de trop d'imprécisions, c'est le pack anglais qui a fait pencher la balance du côté des siens à quatre minutes de la pause. A l'usure, Joe Bailey a su trouver un espace dans le rideau défensif distendu des Bleuets. Un essai juste avant le retour aux vestiaires qui a fait beaucoup de mal à l'équipe de France, à nouveau battue par les Anglais après une première confrontation perdue lors du Tournoi des 6 Nations au printemps dernier.
Les flops
La mêlée tricolore en échec
C'est une tendance qui est vite devenue évidente. Les avants tricolores ont peiné face à la puissance de leurs adversaires. Les mêlées ont souvent été un calvaire pour les Bleuets, qui ont concédé bien trop de pénalités sur ces phases de jeu cruciales. Sébastien Calvet a essayé de changer la donne peu après la reprise en apportant du sang frais mais cela ne s'est pas avéré payant.
Kerr aurait pu coûter cher
La première mi-temps s'est avérée loin d'être idéale pour Sean Kerr. Le buteur anglais a tremblé face aux perches, peinant à bonifier le travail de ses coéquipiers et les erreurs des Bleuets. A deux reprises en l'espace de trois minutes, le centre du XV de la Rose a manqué la cible avant de récidiver sur la transformation de l'essai inscrit par Arthur Green en début de deuxième période. Il a toutefois pu régler la mire pour donner de l'air aux siens en fin de match.
Une maladresse coupable pour les Bleuets
S'ils ont échoué à remporter un quatrième titre mondial de rang dans une finale pour laquelle ils n'étaient pas forcément favoris, les Tricolore ont essentiellement payé leurs erreurs. Au-delà d'avoir plié et souvent rompu en mêlée, ils ont multiplié les bourdes dans les transmissions, sans doute gênés par la défense agressive des Anglais. Des passes manquées ou en-avant n'ont pas permis à l'équipe de France de maximiser leur potentiel dans cette finale, avec une défaite logique en fin de compte.