Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 30 octobre 2023 à 16h19
Peato Mauvaka n'y va pas avec le dos de la cuillère au moment d'expliquer les sentiments qui le traversent depuis France - Afrique du Sud.
Comme ses partenaires Gabin Villière ou Charles Ollivon du côté de Toulon, Peato Mauvaka a repris la compétition dès ce week-end avec le Stade Toulousain en Top 14, devenant le premier des Bleus à remettre le collier avec le maillot des champions de France, deux semaines après l'élimination en quarts de finale du Mondial contre l'Afrique du Sud à domicile (28-29).
"Si je restais à la maison, j'allais pleurer tous les jours"
"Normalement, j'étais en vacances, mais si je restais à la maison, j'allais pleurer tous les jours", a-t-il expliqué à chaud dimanche soir sur Canal+, après le succès des Haut-Garonnais devant l'Union Bordeaux-Bègles (29-22) à Ernest-Wallon. "C'est pour ça que j'ai demandé à reprendre directement. J'aime montrer à tous ceux qui sont autour de moi que je suis de bonne humeur, mais c'était vraiment dur après l'élimination, donc j'ai préféré vite reprendre. Sinon, j'allais me pendre !" Un peu radical et imagé, sans aucun doute, mais on comprend bien l'idée.
Après l'élimination, il faisait partie des rares joueurs à s'être présentés face aux journalistes, malgré une mine défaite qui contrastait tant avec l'extrême puissance de ce talonneur, tout autant que sa voix extrêmement douce : "Je suis déçu et triste comme tous les joueurs, comme tous les supporters qui étaient derrière nous. On aurait aimé une meilleure fin. C'est comme ça, c'est le sport. Il faut arriver à digérer, même si c'est vraiment dur. On aurait aimé soulever cette coupe. Après le Grand Chelem l'année dernière, on voulait voir plus haut. C'est comme ça. Il faut être réalistes et travailler encore quatre ans pour essayer d'y arriver. C'est une page qui se tourne. Il ne faut pas oublier tout le travail accompli. Il faut travailler sur nos points faibles et s'appuyer sur le positif." Auteur d'un essai face à l'Afrique du Sud, il n'a pas été nommé dans l'équipe de l'année par World Rugby, Dan Sheehan lui ayant été préféré. Mais sur la seule Coupe du Monde, le choix de quasiment tous les observateurs se porte sur lui.