Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 15 septembre 2024 à 15h30
Délocalisée sur la pelouse du Stade Dominique-Duvauchelle de Créteil, la rencontre entre le Racing 92 et Clermont s'est disputée dans une ambiance bien loin de celle connue à la Paris-La Défense Arena.
C'est un choix qui a pu surprendre. Après avoir délocalisé ses rencontres à Lens, Le Havre ou encore Auxerre en cas d'indisponibilité de la Paris-La Défense Arena, le Racing 92 a cette fois opté pour Créteil. Son antre habituel n'étant pas encore disponible après avoir accueilli les épreuves de natation de Paris 2024, le club francilien s'est rabattu sur le Stade Dominique-Duvauchelle et ses 12000 places. « Il était important que l'on puisse continuer à jouer dans la banlieue parisienne et être à proximité pour nos partenaires, pour nos supporters », avait confié un peu plus tôt dans la semaine le président du club francilien Laurent Travers. Sauf que la première expérience, ce samedi à l'occasion d'une réception de Clermont conclue sur une victoire des coéquipiers d'Owen Farrell (33-20), n'a pas été une franche réussite. En effet, alors que certains supporters du club n'ont pas souhaité se rendre dans le Val-de-Marne, les observateurs ont pu constater que les travées de l'enceinte cristolienne n'étaient pleines qu'à un tiers de leur capacité, soit environ 4000 spectateurs. Interrogé par le quotidien Le Figaro, Frédéric Michalak n'a pas caché que « c'était très triste ».
Urios : « Une ambiance, quelle ambiance ? »
L'entraîneur en charge des trois-quarts au Racing 92 a ajouté que ses joueurs ont « mis du temps » à s'adapter à ce nouvel environnement. « En première mi-temps, on était endormi, mais il y a eu le déclic au bon moment... », a-t-il ajouté. Un point de vue plus que partagé sur l'ambiance vécue durant la rencontre visiblement partagé par Christophe Urios. « Une ambiance, quelle ambiance ? Il n'y en avait pas, a tonné l'entraîneur clermontois dans des propos recueillis par Le Figaro C'était vraiment curieux. On se serait cru dans l'après-covid... » Henry Chavancy, qui fêtait sa 400eme apparition avec le maillot ciel-et-blanc, y a même vu de la nostalgie vis-à-vis de ses premiers matchs avec le Racing 92. « Cela m'a rappelé mes débuts à Colombes, a confié le trois-quarts centre francilien. J'ai commencé il y a dix-huit ans en Pro D2 contre Aurillac et il ne devait pas y avoir plus de 300 spectateurs. » Le scenario d'une ambiance feutrée pourrait se reproduire dans les semaines à venir, les matchs contre La Rochelle puis Toulon étant également prévus à Créteil. A moins que le club francilien, échaudé par cette première expérience, ne change brutalement ses plans en attendant de récupérer le Stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui va revivre dans la foulée de Paris 2024.