LOU : Berdeu - Mignoni, "une discussion qui a tout changé"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 26 avril 2022 à 16h00

Entre Pierre Mignoni et Leo Berdeu, le courant ne passait pas la saison dernière. Le massif ouvreur du LOU explique comment les deux hommes, avec intelligence, ont fait chacun un pas vers l'autre afin que tout le monde en sorte gagnant.

Leo Berdeu est devenu une pièce maîtresse du LOU à l'ouverture, alors que le club lyonnais est plus que jamais à la lutte pour les phases finales (septième à égalité de points avec Toulouse, sixième). Appelé parmi les 42 pour préparer le Tournoi avec le XV de France, il évoque pour L'Equipe "une discussion avec Pierre Mignoni" qui a "tout changé" au début de la saison : "C'était il y a un an, à cette même époque, juste avant la phase finale. J'avais vécu une saison décevante et compliquée, aussi bien sur le plan sportif que dans ma vie de tous les jours. On a mis les choses à plat. Il m'a dit ce qui n'allait pas, et moi je lui ai fait part de ce qui ne me plaisait pas. On avait passé la saison un peu chacun de son côté, alors que j'avais connu à Agen des entraîneurs avec qui j'étais beaucoup dans l'échange. Ça me manquait. On s'est dit les choses très ouvertement, en toute honnêteté."

Berdeu : "A Agen, les gens ne me parlaient que de rugby et j'étais heureux !"

"Déçu" du départ à venir de son coach pour Toulon, il estime que ce recadrage mutuel a été une formidable aubaine : "On aurait pu passer à côté l'un de l'autre. Désormais, on discute, il m'inclut régulièrement dans les réunions de leaders. Les performances changent tout. L'an dernier, faute de confiance, je me disais que je n'avais pas le droit à l'échec. Je tentais moins pour ne pas échouer, car j'avais peur de sortir de l'équipe à cause de ça, ça tournait en boucle dans ma tête !"


Leo Berdeu rappelle que le rugby, chez lui, est "une passion familiale" et que son prêt à Agen de 2018 à 2020 a été une parenthèse enchantée : "Quand ça se passe mal sur le terrain, je le vis mal. Je prends moins de plaisir à sortir, je me referme sur moi-même. Et la saison dernière, ça n'allait pas. Avant de partir à Agen, on m'avait dit : 'Qu'est-ce que tu vas faire là-bas ? Tu vas t'emmerder dans cette petite ville, c'est triste.' Mais j'étais heureux ! Tout allait bien sur le terrain, j'étais dans une ville rugby, avec des gens qui ne me parlaient que de ça et j'étais heureux ! Tu gagnais un match, tu allais en ville comme un champion du monde. Et quand tu perdais, tu évitais d'y aller..." Le LOU va affronter trois concurrents directs au top 6 lors des trois dernières journées : Montpellier (le 30 avril), l'UBB (en déplacement le 21 mai) et La Rochelle (le 4 juin).

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