Nouvelle-Zélande : Les commotions cérébrales, " des risques à accepter " pour Sam Cane

Nouvelle-Zélande : Les commotions cérébrales, " des risques à accepter " pour Sam Cane©Media365

Mathieu WARNIER, Media365 : publié le vendredi 18 décembre 2020 à 15h55

Alors que de nombreux anciens joueurs de rugby ont décidé de lancer une action en justice contre World Rugby ainsi que les Fédérations Galloise et Anglaise, le capitaine néo-zélandais Sam Cane a assuré que les commotions cérébrales sont un risque que les joueurs doivent accepter.

C'est une prise de position qui risque de faire parler. Quelques jours après avoir vu près d'une centaine d'anciens joueurs aller en justice sur le sujet des commotions cérébrales, le capitaine de la Nouvelle-Zélande a donné son avis sur la question. Pour le joueur des Chiefs, c'est un phénomène qui fait peur mais également un risque inhérent à la pratique du rugby. « Ça fait toujours peur quand on prend des coups comme j'ai pu en prendre. Il y a toujours une possibilité pour ça et cela peut arriver à un moment ou un autre. C'est l'un des risques à accepter en pratiquant ce sport, a confié Sam Cane dans un entretien accordé à Radio New Zealand. L'évolution du jeu, devenu si physique et si brutal avec des athlètes plus grands et plus forts, augmente probablement le risque que ce genre de choses arrivent plus que par le passé. »

Cane assure qu'il est bien suivi en Nouvelle-Zélande

Le capitaine des All Blacks fait notamment référence aux pertes de mémoire, dont celles subies par Steve Thompson, qui ne se souvient plus d'avoir gagné la Coupe du Monde 2003 avec l'Angleterre. Dans la suite de cet entretien, Sam Cane assure n'avoir jamais subi de pression pour reprendre le jeu après avoir reçu un coup à la tête et met en avant le suivi de ce type d'incidents dans son pays. « Je pense qu'on s'occupe particulièrement bien de nous ici en Nouvelle-Zélande et en écoutant les histoires de gars ailleurs dans le monde, il semble que la Nouvelle-Zélande soit en pointe en matière de bien-être des joueurs, ne serait-ce que par le temps de repos qui leur est accordé », assure le joueur de 28 ans. Alors que World Rugby a répondu par l'intermédiaire de son président Bill Beaumont que « les mesures de protection nécessaires dans le rugby sont en place », l'instance mondiale ainsi que les fédérations anglaise et galloise vont devoir s'expliquer dans une affaire qui rappelle celle lancée par d'anciens joueurs NFL, ayant obtenu un milliard d'euros en dédommagement.

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