Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 13 mars 2024 à 22h34
En pleine déconfiture budgétaire, le championnat anglais fait la joie du rugby français qui récupère un grand nombre de ses stars. Sauf que la réglementation est stricte par rapport à l'équipe nationale.
Les joueurs anglais délaissent leur championnat national, et ce en dépit de l'impossibilité pour eux d'être retenus avec le XV de la Rose s'ils évoluent à l'étranger. L'ancien joueur Lawrence Dallaglio réclame une évolution de ce point de règlement, afin de maintenir une compétitivité retrouvée au sein de l'équipe nationale qui revient déjà de loin (propos relayés par l'AFP) : "Je pense que Steve Borthwick veut changer les choses, il ne le dira pas publiquement, mais il faut le faire. Je ne pense pas que l'Angleterre ait suffisamment de qualités pour ignorer le monde étranger tel qu'il est."
Dallaglio : "L'Angleterre se prive de l'un des meilleurs"
Jack Willis, troisième-ligne de Toulouse, est parti des Wasps à cause de la liquidation judiciaire du club et son prédécesseur champion du monde en 2003 se demande pourquoi "l'Angleterre se prive de l'un des meilleurs flankers de la meilleure équipe européenne". C'est à cause de cette situation financière catastrophique chez plusieurs clubs anglais qu'Owen Farrell, par exemple, suivra le mouvement la saison prochaine en s'engageant au Racing.
"Les gens ont parfois tendance à oublier la situation en Angleterre, estime Jack Willis. J'ai perdu mon boulot il y a quatorze mois seulement. Je n'avais plus de salaire, aucune offre au pays, et Toulouse a été formidable envers moi." Henry Arundell, qui a déjà rejoint le Racing, comprend la volonté de "protéger le championnat anglais" en obligeant les internationaux à rester au pays, à l'instar de la Nouvelle-Zélande (entre autres). Un risque assumé, donc, mais qui contraint forcément les dirigeants anglais à repenser leur modèle au plus vite.