Six Nations : Un an après l'humiliation contre les Bleus, l'Angleterre a soif de revanche

Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 15 mars 2024 à 12h06

La ficelle est presque trop grosse pour être réellement utilisée. Les Français, chez eux pour conclure le Tournoi (samedi soir à Lyon), redoubleront d'attention au vu du contexte.

De l'eau a coulé sous les ponts en un an, beaucoup et vite, depuis ce fameux samedi 11 mars 2023 où le XV de France infligeait un retentissant 53-10 à l'Angleterre. Rien de moins que la plus lourde défaite de son histoire dans son fief de Twickenham, et même la troisième en y incluant les déplacements. La seule fois, aussi, que le XV de la Rose encaissait plus de 50 points à la maison... Le Daily Mail n'hésitait pas à parler de "Misérables" pour évoquer ses joueurs, dans une référence évidente à l'oeuvre française de Victor Hugo.

Simmonds : "Les Anglais ne voudront pas répéter ça, ils vont s'en servir"

"Ce moment situe le fossé entre nous", renchérissait le sélectionneur Steve Borthwick. "L'Angleterre avait déjà connu des jours sombres, mais jamais à l'échelle de ce record phénoménal, enfonçait le Guardian. Même le 42-6 affligeant de 2008 contre l'Afrique du Sud passe au second plan après ça." "Le pire est à venir", écrivait aussi The Independent. Et pourtant... Depuis, à la grâce d'un tirage favorable mais aussi d'un vrai savoir-faire, c'est bien l'Angleterre qui a été le seul représentant européen dans le dernier carré de la Coupe du monde, et qui a même raté la finale d'un rien face au futur champion sud-africain (défaite 16-15 sur une ultime pénalité à moins de trois minutes de la fin).

Ce sont aussi les Anglais qui ont dominé l'Irlande chez eux la semaine passée (23-22), empêchant ainsi le XV du Trèfle de briguer un deuxième Grand Chelem consécutif - son deuxième revers seulement en 23 matchs depuis juillet 2022, après le quart de finale du Mondial face à la Nouvelle-Zélande. Et la roue a aussi tourné dans l'autre sens pour les Bleus... "Les Anglais ne voudront pas répéter ça, assure l'ancien international Sam Simmonds (pour Actu Rugby). Ils vont s'en servir. Et puis, ils voient qu'il y a quelques absences, Antoine Dupont n'est pas là et les Bleus ne sont pas au mieux... Ils vont y voir une opportunité." D'autant que la roue a aussi tourné dans l'autre sens pour les Bleus.

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