Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 13 septembre 2023 à 22h14
Trois fois finaliste de la Coupe du monde, en 1987, 1999 et 2011, le XV de France s'est à chaque fois incliné. Retour sur ces trois finales perdues.
1987
Pour la première Coupe du monde de l'histoire du rugby, l'Australie et la Nouvelle-Zélande accueillent la compétition en 1987. Des Australiens sortis en demi-finales par les Français de Serge Blanco, vainqueurs 30-24 après avoir éliminé les Fidji au tour précédent (31-16). Mais les Bleus, entraînés par Jacques Fouroux, ne parviendront pas à s'imposer en finale contre des All Blacks qu'ils avaient dominés lors de leur précédente tournée, et qui remportent logiquement cette finale (29-9). "Nous avions réalisé le Grand Chelem, nous étions l'une des meilleures équipes du monde. Mais une finale, ça se gagne. J'étais triste, et je le suis toujours quand je repense à cet échec", avoue Franck Mesnel au Parisien.
1999
En 1999, le rugby est devenu professionnel, et cette quatrième édition se déroule dans cinq pays européens différents, dont la France. Un Mondial où les Bleus vont marquer les esprits en éliminant les favoris néo-zélandais dans le dernier carré (43-31), à l'issue d'un match mémorable. Et tout le monde se souvient encore de l'essai légendaire inscrit par le regretté Christophe Dominici à Twickenham. Malheureusement, les Tricolores, emmenés par Jean-Claude Skrela, échouent à nouveau en finale, se cassant les dents contre l'Australie lors de ce match frustrant disputé à Cardiff (12-35), face à des Wallabies très efficaces.
2011
La troisième et dernière défaite des Bleus en finale d'une Coupe du monde est sans doute la plus frustrante. S'ils n'étaient pas très fringants avant la compétition, de retour en Nouvelle-Zélande, et même pendant, avec deux défaites en phase de poules, contre leurs hôtes ainsi que les Tonga, les hommes de Marc Lièvremont s'accrochent, et écartent Anglais (19-12) puis Gallois (9-8) afin de se hisser en finale. Le XV de France s'inclinera de nouveau face aux All Blacks en finale (7-8). Et les joueurs tricolores, très pénalisés, contestent toujours l'arbitrage toujours autant controversé du Sud-Africain Craig Joubert. "Quand on a compris qu'on pouvait y aller autant qu'on le voudrait, l'arbitre ne sifflerait pas. Tu tapes, tu tapes, tu tapes et tu as la rage qui monte", confiait à L'Equipe un Thierry Dusautoir encore très frustré 10 ans plus tard.