Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 15 octobre 2024 à 21h53
La date est funeste pour le rugby tricolore et encore très compliquée, voire totalement impossible à digérer.
Il y a un an tout pile, le 15 octobre 2023, le XV de France était battu à domicile par l'Afrique du Sud d'un petit point (28-29) en quarts de finale de sa Coupe du monde, au Stade de France. Un souvenir encore bien vivace dans l'esprit de tous les supporters, sans parler des joueurs... Pierre Bourgarit, talonneur entré dans ce dernier quart d'heure suffocant, a encore du mal à en parler, mais il s'y est tout de même plié pour Rugbyrama.fr : "Ce n'est pas du tout un sujet tabou, très loin de là. Mais on n'en parle quasiment jamais. Quand tu prends un café autour d'une table, ce n'est pas le premier sujet de conversation qui vient. C'est normal."
"C'est en 2027 qu'il faudra l'évacuer pour de bon"
Le joueur de La Rochelle l'avoue, "il ne reste pas beaucoup de bons souvenirs, vu le résultat" : "Ce fut une énorme déception pour tout un groupe, qui a vécu ensemble pendant de nombreuses semaines. Ça a forcément laissé un goût amer. Et puis, quand on y repense, la frustration est immense car on aurait aimé faire plaisir au public français, qui a été magnifique pendant le Mondial."
Les moments sont bien difficiles, aussi, lorsqu'il retombe sur certaines images de cette fameuse défaite, la première des trois avec un point d'avance pour les Springboks avant leur demi-finale contre l'Angleterre (16-15) puis la finale devant les All Blacks (12-11). "C'est très dur, t'aimerais pouvoir éviter... Mais désormais, ça fait partie de l'histoire. Dans dix ou 20 ans, l'intervention d'Eben Etzebeth tournera encore sur les réseaux, alors il faut s'habituer à la voir (rires)." Bourgarit fait référence à l'action en début de match qui, près de l'en-but sud-africain, aurait pu valoir un en-avant volontaire et donc un deuxième essai en plus d'un carton jaune, ce qui aurait alors permis aux Bleus de mener 14-0 dès la sixième minute... "Il faut avancer. On ne va pas vivre dans le passé éternellement. De nombreux joueurs qui étaient là en 2023 le seront encore en 2027. C'est à ce moment-là qu'il faudra évacuer pour de bon la frustration."