Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 28 septembre 2023 à 16h08
L'histoire du haka, tel qu'on le connaît avant les matchs des All Blacks, n'est pas si ancienne. Auparavant, de par la composition souvent peu métissée de la Nouvelle-Zélande, certaines tentatives ont même été risibles.
Le haka n'est instauré que depuis 1987, année de la première Coupe du Monde, avant tous les matchs des All Blacks. Auparavant, s'il existait bien depuis l'origine (dès 1905, soit deux ans après la première rencontre de la Nouvelle-Zélande), il n'était exécuté qu'à de rares occasions pour les déplacements en Europe, mais ce n'était même pas forcément une obligation. Et ça s'est notamment vu en 1973...
Williams : "C'était épouvantable"
En préambule de ce qui est resté comme un match mythique à travers les âges, chez les Barbarians britanniques (victoire des locaux 23-11, sous la direction de l'arbitre français M. Domercq), les Blacks auraient mieux fait de s'abstenir, car c'est aussi leur chorégraphie ridicule qui est restée dans les mémoires. "On avait décidé de ne pas le faire sur cette tournée, puis on a changé d'avis pour ce match, se rappelle l'ailier Bryan Williams. Personne ne l'avait répété, donc on y a passé toute notre journée de la veille, et encore le matin du match... C'était épouvantable. Et on s'est retrouvés menés 17-0 à la mi-temps. Ce n'est pas une excuse, mais ça n'a pas aidé !"
Il faut dire que les adversaires, parmi lesquels le légendaire Gallois Gareth Edwards, n'ont pas dû être bien effrayés au moment de démarrer la partie, et en sont même sortis renforcés sans aucun doute... En 1973, l'équipe était uniquement constituée de joueurs blancs, ce qui peut expliquer cette scène embarrassante de l'Arms Park de Cardiff. Depuis que le haka est réellement institutionnalisé - et déclamé sous plusieurs variantes -, il est désormais constamment mené par un joueur maori, puisque cette cérémonie est une coutume de ce peuple indigène.