Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 13 décembre 2024 à 15h30
Après une manche d'ouverture de la Coupe du Monde manquée à titre individuel, Sophie Chauveau a confié s'être remise en question après avoir décroché la deuxième place du sprint organisé ce vendredi à Hochfilzen.
Entre Kontiolahti et Hochfilzen, Sophie Chauveau n'a pas été la même. Classée à la 69eme place puis 50eme lors des deux épreuves individuelles disputées en Finlande, la native de Chêne-Bougeries est allée chercher un podium ce vendredi lors du sprint disputé en Autriche. Une deuxième place qu'elle doit notamment à un sans-faute au tir, ce qu'elle a réalisé pour la deuxième fois de sa carrière après celui réussi sur le sprint couru au Grand-Bornand il y a maintenant deux ans. « Je me suis fait la remarque après le relais la semaine dernière, a-t-elle confié à chaud au micro de la chaîne L'Equipe. J'étais à deux doigts de faire un sans-faute et que je n'en avais fait qu'un lors de la plus belle course de ma vie. Il y a énormément de soulagement. » Une performance qui intervient après une semaine durant laquelle les doutes l'ont assailli mais le soutien de l'encadrement de l'équipe de France lui a permis de reprendre confiance. « J'ai dû travailler sur moi-même pour me reprendre en main et me motiver, a-t-elle ajouté quelques minutes après avoir passé la ligne d'arrivée. On a beaucoup travaillé le tir en arrivant ici. Je me suis dit que je voulais repartir d'une page blanche et tout réécrire. J'ai beaucoup échangé avec les entraîneurs. C'était une bonne chose à faire. »
Chauveau : « Ça fait du bien de me retrouver avec moi-même »
Un changement du tout au tout niveau résultats qui a fait dire à Sophie Chauveau à la descente du podium que « c'est beau, c'est le biathlon ». Mais la principale source de soulagement pour la biathlète du Grand-Bornand reste sa performance plus en rapport avec le travail effectué lors de la préparation estivale. « Ça fait du bien de me retrouver avec moi-même, d'être naturelle et de faire le biathlon que je sais faire, pour lequel je me suis entraînée tout l'été, a-t-elle affirmé. J'ai l'impression d'être plus légère, de pouvoir souffler. » Des difficultés que Sophie Chauveau met sur le dos d'une trop grande pression qu'elle s'impose au moment de prendre le départ et face aux cibles. « J'étais très tendue derrière la carabine pendant les courses individuelles, a-t-elle admis. Je cherchais peut-être à trop bien faire et on sait que le trop est l'ennemi du bien. Je suis revenue à la base. » Un travail dont la Tricolore pourrait à nouveau cueillir les fruits ce samedi lors de la poursuite, dont elle prendra le départ avec seulement un peu moins de huit secondes de retard sur Franziska Preuss et avec autant Lou Jeanmonnot que Justine Braisaz-Bouchet pas loin derrière elle.