Guillaume Marion, Media365, publié le lundi 11 novembre 2024 à 13h30
Candidate à la présidence de la FFB en binôme avec Dominique Nato, Sarah Ourahmoune a décidé de se retirer après avoir été la cible d'attaques à caractères « racistes et sexistes ».
Nouveau rebondissement avant l'élection du prochain président de la Fédération française de boxe (FFB), qui se tiendra le 14 décembre. En effet, alors qu'elle formait un duo avec Dominique Nato et s'opposait à la candidature d'Estelle Mossely, Sarah Ourahmoune a finalement décidé de se retirer. L'annonce a été faite ce dimanche par la vice-championne olympique en 2016 à Rio et fait suite à des attaques à son encontre sur les réseaux sociaux. « J'ai été la cible d'attaques racistes et sexistes : des mots comme "l'arabe de service", "femme de ménage de la fédération", ou encore "la chienne de...", sans compter les messages anonymes d'une violence inouïe et profondément choquante. Je suis scandalisée, et profondément attristée. Je découvre avec une douleur sincère que mon sport, celui que j'ai tant aimé, traverse une période de souffrance qui va au-delà des simples rivalités », a expliqué dans un premier temps la principale intéressée.
Ourahmoune : « Je suis inquiète pour nous tous »
« Notre société est en souffrance, et je suis inquiète pour nous tous. (...) Ma décision de me retirer me coûte énormément, car elle semble en contradiction avec tout ce que je défends au quotidien : le courage, la résilience, la capacité à se battre dans des milieux hostiles, à repousser les limites du possible, et à défendre l'égalité, la diversité, la mixité, peut-on également lire dans le communiqué publié dimanche par Ourahmoune. Pourtant, aujourd'hui, je pense que mon temps, mon énergie et mes valeurs trouveront un meilleur écho ailleurs, là où je pourrai être pleinement efficace et utile. Je continuerai de porter ces valeurs et d'agir pour le sport, pour la jeunesse, et pour un monde plus juste. » Interrogé sur le sujet ce lundi, Nato a évidement apporté son soutien à cette dernière. L'actuel président de la FFB espère pouvoir à l'avenir « mettre K.-O. ceux qui propagent la haine et la division ».