Limoges : Peluhet, enfin le sauveur ?

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 12 juin 2024 à 22h41

In extremis, les fans limougeauds ont retrouvé l'espoir de voir leur grand CSP sauvé des eaux (et de la descente), au bout d'un imbroglio financier et une querelle d'egos qui n'en finissaient plus.

Dès 2000, le CSP Limoges, champion d'Europe seulement sept ans plus tôt, se voyait rétrogradé administrativement en Pro B. Puis c'était le dépôt de bilan en 2004. Arrivait alors Frédéric Forte, ancien joueur parmi les héros de 1993, qui devenait président et permettait au club de retrouver les hauteurs jusqu'à deux nouveaux titres de champion de France (les dixième et onzième) en 2014 et 2015.

Miguel : "Une direction confuse qui se pense victime d'un complot"

Décédé brutalement d'une crise cardiaque le 31 décembre 2017, à l'âge de 47 ans, il a laissé son ex-femme Céline (ils étaient déjà séparés à la mort de Frédéric, et ce depuis 2013) reprendre les rênes en 2019, non sans une bataille juridique. Qui annonçait déjà de mauvais présages, diront désormais les supporters du CSP de manière quasiment unanime... Thierry Miguel, le vice-président du conseil départemental de la Haute-Vienne, a "découvert une direction confuse avec un comportement clanique" (pour Le Monde) : "Ils ne prennent les décisions qu'à trois et traitent les autres comme de simples pièces rapportées, désormais ils se pensent victimes d'un complot." En précisant que les trois concernés, en plus de Céline Forte, sont sa fille et son gendre.

S'arc-boutant derrière le soi-disant virement d'un homme d'affaires congolais vivant à Hong Kong, qui n'est jamais arrivé, la présidente a longtemps refusé de considérer l'offre de reprise de Lionel Peluhet, cadre très influent d'Intermarché. Elle a fini par céder, permettant ainsi à la DNCCG (Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion) de réévaluer le dossier du CSP, pour le moment rétrogradé après avoir déjà vu deux de ses victoires enlevées cette saison. La position de Céline Forte était intenable face aux collectivités locales, qui soutiennent Peluhet depuis un certain temps, ce qui ne l'a pas empêchée de la tenir coûte que coûte et le plus longtemps possible. Fort heureusement, Limoges n'est pas mort.

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