Mathieu WARNIER, Media365, publié le vendredi 24 décembre 2021 à 18h30
Alors qu'elle a remporté les deux titres mondiaux cette année, la marque Mercedes a décidé de quitter la Formule E au terme de la saison prochaine. Un choix que le fondateur du championnat, Alejandro Agag, admet ne pas comprendre.
Mercedes ne fera pas plus de trois saisons en Formule E. Arrivée dans le championnat de monoplaces 100% électriques en novembre 2019, la firme à l'étoile a décidé de mettre un terme à son engagement avec la fin de l'ère « Gen2 », c'est à dire à l'issue de la saison 2022 dont le coup d'envoi sera donné le 28 janvier dernier dans les rues de Dariya, en Arabie Saoudite. Si Mercedes a assuré vouloir que la structure de son équipe lui survive, le constructeur a assuré que la Formule E n'entre plus dans sa stratégie et considère la Formule 1 comme le « laboratoire le plus rapide pour le développement et l'essai des futures technologies ». Fondateur de la Formule E aux côtés de Jean Todt, Alejandro Agag est revenu dans un entretien accordé à Motorsport TV sur le choix effectué par la marque allemande. « Je ne comprends pas leur décision, mais ce n'est pas un problème », a ainsi déclaré l'homme d'affaires espagnol.
Agag : « La Formule E est en pleine forme »
A ses yeux, le changement de cap et la concentration des efforts de Mercedes sur un championnat utilisant des moteurs thermiques est l'envie d'« avoir une dernière danse ». « Ils veulent profiter de ces dernières années à brûler de l'essence et ensuite, en 2030, peut-être qu'ils feront leur retour à l'électrique, ajoute Alejandro Agag. Peut-être avant. » Mais le départ de Mercedes vient surtout après ceux annoncés d'Audi et de BMW, engagés de longue date dans la discipline ayant reçu cette année le label championnat du monde. Toutefois, cela n'inquiète pas l'Espagnol concernant l'avenir, avec notamment une nouvelle génération de monoplaces lancée dès 2023. « D'autres constructeurs vont bientôt nous rejoindre. Nous avons des équipes indépendantes fantastiques, rappelle Alejandro Agag. Il faut concevoir un championnat prêt à ne compter que sur des équipes indépendantes. La Formule E est en pleine forme. » Des affirmations que la discipline va désormais devoir prouver.