F1 : Imola, circuit fatal

Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 17 mai 2024 à 21h02

Alors que le championnat du monde de Formule 1 fait étape à Imola ce week-end, le circuit italien est presque maudit, avec neuf décès de pilotes, en moto et en auto, dont évidemment Ayrton Senna.

Un rendez-vous toujours particulier. Alors que le Grand Prix d'Emilie-Romagne avait dû être annulé l'an dernier en raison d'inondations et de fortes intempéries, la Formule 1 est de retour à Imola ce week-end pour la septième levée de cette saison 2024. Un circuit mythique mais surtout maudit, qui a vécu son lot de drames. Le plus emblématique d'entre eux est évidemment le décès d'Ayrton Senna. C'était le 1er mai 1994, et le triple champion du monde brésilien avait été victime d'un terrible accident sur sa Williams-Renault au sixième tour du Grand Prix de Saint-Marin, dont il était alors leader. Un jour plus tôt, c'est le pilote autrichien Roland Ratzenberger (Simtek Ford) qui avait trouvé la mort lors des qualifications, après avoir percuté un mur de béton. Au total, on compte neuf décès sur l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari depuis son inauguration en 1953, quand le circuit s'appelait encore, tout simplement, l'Autodromo di Imola.

Beaucoup d'accidents

En 1955, c'est le motard rhodésien Ray Amm qui disparaissait lors de la Coppa de Oro, chutant sur la piste glissante avant de décéder des suites de ses blessures sur le chemin de l'hôpital. Quatre années plus tard, c'est un autre pilote de moto, l'Australien Harry Hinton Jr, qui chutait dans le même virage, toujours en Coppa de Oro. Victime de complications pulmonaires, il allait s'éteindre deux semaines après son accident. En 1971, l'Autrichien Klaus Reisch, sur Alfa Romeo, était victime d'un grave accident lors des 500 km d'Imola, et décédait peu après à l'hôpital, alors que sa voiture avait pris feu. Six ans après, c'est le motard américain Pat Evans qui trouvait la mort après avoir percuté un mur sur le circuit d'Imola, comme l'Italien Sauro Pazzaglia, également sur deux roues, en 1981. Deux ans plus tard, son compatriote Guido Paci subissait le même sort dans la chicane Villeneuve, tout comme un autre motard transalpin, Lorenzo Ghiselli, en 1985. Beaucoup d'autres accidents ont eu lieu à Imola, pas toujours mortels, comme celui de Gerhard Berger sur sa Ferrari en 1989, un pilote autrichien qui avait bien cru y laisser la vie. Depuis, les conditions de sécurité ont heureusement été renforcées. Mais Imola conserve cette image de circuit maudit...

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