Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 25 février 2021 à 13h53
Champion de France du saut à la perche pour la première fois devant notamment son célèbre frère Renaud, Valentin Lavillenie savoure le fait d'avoir sans doute passé un cap important dans sa carrière.
A 29 ans, Valentin Lavillenie a cartonné le week-end dernier. Il n'a pas été question de Renaud cette fois mais bien de son petit frère, sacré champion de France du saut à la perche à Miramas. Valentin Lavillenie a détrôné son ainé de 34 ans, huit fois titré, lors des championnats de France en salle avec une barre de 5,77 m. Alors que les meilleurs étaient présents, ce succès peut être un déclic pour VL qui triomphe enfin après quatre médailles d'argent et une de bronze.
Valentin Lavillenie : « Plus peur d'aller me battre pour chercher de belles choses »
« C'est l'élément qui peut être déclencheur d'une belle suite. Ça peut m'aider à passer un cap, à voir plus loin et peut-être enlever quelques petites barrières. Je me les mets inconsciemment. Je n'ai plus peur, plus peur d'aller me battre pour chercher de belles choses », savoure dans Nice-Matin Valentin Lavillenie qui a tenté un coup de poker alors qu'il était à la lutte avec son frère et Ethan Cormont pour le titre. « C'était totalement un coup de bluff, mais ce n'était pas illogique par rapport à mes performances du moment, c'était construit. Et puis terminer deuxième ou troisième, c'est pareil... Je n'étais pas là pour ça. »
« C'est plus une victoire qui me délivre et qui va m'aider à aller de l'avant »
Gagner en présence de son champion olympique de frère « donne de la valeur à la chose ». « Il n'avait jamais perdu à ce championnat de France depuis qu'il est au top. Les seules fois où il a perdu, c'était avant de "percer". C'est important pour moi de répondre présent au bon moment », apprécie le cadet qui n'arrive pas encore à déterminer si c'est la plus belle victoire de sa carrière. « Je suis déjà redescendu de mon nuage. Je suis retourné à l'entraînement pour préparer les championnats d'Europe. C'est peut-être la plus belle mais elle en appelle d'autres, ce n'est pas une fin en soi. C'est plus une victoire qui me délivre et qui va m'aider à aller de l'avant. Je vais me sentir libéré lors des prochains concours. »