Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 18 juillet 2022 à 17h03
C'est sans doute ça, la graine de champion. Sasha Zhoya ne semble décidément pas fait du même bois que les autres, à l'image de sa déclaration extrêmement ambitieuse au sortir de son éliminations en demi-finales du 110 m haies aux Mondiaux.
Pour sa première grande compétition internationale, Sasha Zhoya n'est donc pas parvenu à atteindre la finale du 110 m haies, aux Mondiaux d'Eugene. "J'ai fait beaucoup d'erreurs, mais ça arrive. Je n'avais pas la préparation suffisante dans la dernière semaine pour faire mieux. Même si je me sentais bien chaud après l'échauffement, il faut être capable de passer dix barrières et je n'étais pas en mesure de le faire correctement. Mon deuxième appui était en l'air, ça m'a déstabilisé. Dès que j'ai touché la première, ça m'a mis derrière et je me suis retrouvé à faire la course contre les autres, ce qui n'est pas l'idéal." La jeune pépite de l'athlétisme français fait naître les espoirs les plus fous depuis le début de sa carrière, où il a battu plusieurs records du monde en cadets puis en juniors.
Après avoir hésité avec l'Australie, le pays de son père, jusqu'en 2020, il ne se montre certainement pas abattu par ce petit coup d'arrêt auquel il n'est pourtant pas habitué. C'est même tout l'inverse : "C'est quand même une bonne expérience, je vais désormais préparer les championnats d'Europe pour aller chercher la médaille d'or. Pour des premiers Mondiaux, à 20 ans et avec seulement quelques courses avec les haies à 106 cm dans les jambes, je suis content." Car il s'agit bien de la spécificité n°1 sur ces épreuves : le changement de matériel, la taille de l'obstacle n'étant que de 91 cm en cadets puis 99 cm en juniors, avant de dépasser donc le mètre en seniors. Egalement détenteur des records du monde cadets du 100 m et de la perche en 2019, Zhoya a ensuite décidé de se spécialiser sur les haies. Avec Paris 2024 en point de mire, bien évidemment.