Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 27 janvier 2023 à 23h55
Découvrez les réactions des joueurs de l'équipe de France mais également de leur sélectionneur Guillaume Gille à la suite de leur succès face à la Suède en demi-finale du championnat du monde 2023.
Vincent Gérard (gardien de l'équipe de France)
« On se disait que ça pourrait rajouter un surcroit de pression avec la blessure de Jim Gottfridson qui a dû aussi marquer les esprits. Ça faisait deux fois de suite que les Suédois nous battait en demi-finale. La première fois, ils nous avaient lattés. La 2eme fois, on perd d'un but alors qu'on avait l'occasion d'égaliser à la dernière seconde. On a réussi à remonter la tête, à se dire que chaque match a son histoire. C'est un vrai plaisir car on a pris le match par le bon bout et on a su gérer le petit temps faible de la deuxième mi-temps, où ils reviennent à deux buts. C'est là qu'ils auraient pu enclencher une dynamique positive. On repart avec une belle victoire qui ne souffre d'aucune contestation. C'est une vraie satisfaction et une belle fierté ce (vendredi) soir. Ça commence à être long, on voit les mecs qui se font mal et tout le monde très fatigué. On comparaît ça à une machine à laver. Là, on est en fin de cycle, en mode essorage. Forcément, ça peut être vite difficile. On a su trouver les ressources. On a su faire des rotations avec Romain Lagarde, qui n'a pratiquement pas joué depuis le début du tournoi, qui a apporté sa pierre à l'édifice. Une compétition à neuf matchs, c'est très dur à gérer. On a su les mettre en échec, les faire douter pour les pousser dans une zone dont ils n'avaient pas l'habitude, les enlever de leur zone de confort. Je suis content ce (vendredi) soir mais la compétition ne s'arrête pas là. Quitte à jouer jusqu'au bout, autant gagner. »
Nedim Remili (demi-centre de l'équipe de France)
« Je pense que notre plus grande fierté, c'est d'avoir énormément parlé sur le fait qu'on était unis, soudés, que c'était un groupe qui vivait bien sur et en-dehors du terrain. On l'a prouvé lors de cette demi-finale durant laquelle on a été solides du début jusqu'à la fin. On a énormément parlé tactiquement entre nous, on a mis des choses en place. Tout le monde s'y est tenu et ça donne ce genre de résultat. Battre la Suède chez elle devant 22 000 personnes, c'est énorme ce qu'on vient de faire. On a été très solides, très soudés. A la fin, on entendait même les supporters français, c'est magnifique. On joue un sport dans lequel on met beaucoup d'énergie. On sait qu'à un moment, plus on puise dans nos ressources, plus on est amené à perdre des ballons et à perdre en lucidité. Malgré tout, on est confiants, forts de notre défense, forts de nos gardiens et forts de notre jeu. On est solides dans tous les compartiments. On sait où taper, on connaît nos forces. On connaît aussi ces petits moments de temps faible mais on sait que l'équipe de France a la capacité de mettre des buts de partout, de loin, de près, d'aller au duel, de donner à nos pivots. Mais surtout d'être solides défensivement et c'est sur ça qu'on base nos succès. Encaisser 26 buts face à la Suède chez elle, une des équipes qui court le plus avec nous dans ce Mondial, c'est super. »
Kentin Mahé (demi-centre de l'équipe de France)
« C'est incroyable, c'est magique ! On a très, très bien préparé cette rencontre. C'est le point positif de ce match-là. On les a tenus de bout en bout et on a gagné avec la manière. Je suis plein d'émotion, c'est super ! »
Ludovic Fabregas (pivot de l'équipe de France)
« On est très satisfaits ce (vendredi) soir. On a fait un super match des deux côtés du terrain. On avait très bien préparé ce match à la vidéo, autant sur le plan offensif que défensif. Je pense qu'on les a canalisés pendant une heure. Prendre le score dès le départ, ça nous a mis dans une période de confiance qu'on a su maintenir durant les 60 minutes. A contrario, les Suédois sont tombés dans notre piège et ont couru derrière au score pendant tout le match. On a bien analysé leur défense, on savait qu'il y avait des espaces derrière mais il fallait savoir les utiliser. C'est pour ça qu'on avait prédéfini quelques enclenchements spécifiques sur ce match. On est vraiment très contents que ça ait pu fonctionner. On va savourer un petit peu mais on sait que ce moment est très court au final car on va devoir vite basculer sur la finale face au Danemark. On sait que ça sera un très gros match et on espère faire la plus belle prestation possible pour mettre toutes les chances de notre côté pour remporter un nouveau titre mondial. »
Guillaume Gille (sélectionneur de l'équipe de France)
« Je suis avant tout fier des garçons dans ce qu'ils ont pu mettre dans cette partie, dans la préparation de ce match, dans la manière dont ils se sont soudés autour de ce projet pour battre cette équipe particulière. De manière générale, les équipes nordiques ne nous plaisent pas trop, elles s'échappent beaucoup, il y a beaucoup de passes très rapides, un jeu très léché qui, souvent, nous convient un peu moins. Là, on leur a posé beaucoup de problèmes dans le secteur défensif et, offensivement, on a aussi su être très cohérents dans notre jeu et bien exploiter les situations qu'on s'est procurées malgré la pression et un arbitrage parfois un peu spécial. Un match très abouti mais il le fallait dans ce contexte-là pour espérer passer en finale. On a parlé de l'histoire récente de nos confrontations passées avec la Suède et du mal de tête qu'on avait pu avoir après ces matchs-là, qui étaient un peu ratés par séquences mais dans des contextes qui étaient très différents. Bien sûr que c'est présent dans la tête de ces garçons qui sont des machines à souvenir et qui se rappellent de chaque confrontation, qui se nourrissent de ces duels. Je crois qu'on était dans un environnement très spécial, jouer contre le peuple suédois dans leur compétition, c'est quelque chose qui a galvanisé l'équipe et nous a permis de sortir notre match le plus complet depuis le début de la compétition. »
Source : beIN Sports