Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 14 avril 2022 à 15h13
L'Olympique de Marseille se rend à Thessalonique pour affronter le PAOK Salonique en quart de finale retour de la Ligue Europa Conférence, jeudi soir. A cette occasion, les Phocéens vont découvrir le stade Toumba et une ambiance très hostile.
Jeudi soir, l'Olympique de Marseille va disputer son quart de finale retour de Ligue Europa Conférence dans une ambiance indescriptible en Grèce. Après le match aller remporté d'une courte marge par le club phocéen à l'Orange Vélodrome (2-1), une rencontre marquée par des incidents, les joueurs de Jorge Sampaoli vont devoir valider leur qualification pour le dernier carré de la C4 dans une enceinte bouillante. Ils vont fouler la pelouse du PAOK Salonique devant plus de 28 000 supporters déchainés et déterminés à transcender leurs joueurs pour renverser la vapeur face aux Marseillais, qui évolueront sans fans jeudi soir (coup d'envoi à 21 heures). De la vapeur, il va y en avoir à Thessalonique au stade Toumba.
Un public très chaud, très fanatique
« Là-bas, tu n'as pas de tribunes tranquilles et un kop, c'est comme s'il y avait un kop partout. C'est l'un des endroits les plus chauds que j'aie vus et l'une des plus grosses ambiances de Grèce, avec fumis, feux d'artifice, bombes agricoles. Et puis avec ce que leur coach a lancé après le match aller, cela va exciter tout le monde », lance dans L'Equipe Djibril Cissé, qui avait joué deux fois dans ce stade avec le Panathinaïkos. « Le club présente beaucoup de similitudes avec l'OM. Populaire, un public très chaud, très fanatique, se souvient Ibrahima Bakayoko, ancien de l'OM et du PAOK, dans La Provence. Quand je suis arrivé, mon premier entraînement a eu lieu au stade, devant 25 000 spectateurs ! Toumba peut accueillir deux fois moins de gens qu'au Vélodrome, mais c'est très bruyant. »
Rolland Courbis, lui, s'était rendu au stade Toumba durant la saison 1973-74 quand il jouait alors à l'Olympiakos. « C'était abominable, rembobine l'ancien défenseur. Ils jetaient des pierres, classique, mais les supporters d'Olympiakos se prenaient aussi des pommes de terre, à l'intérieur desquelles ceux du PAOK glissaient des lames de rasoir. J'espère que cette invention a disparu. C'était plus compliqué dans les tribunes que sur le terrain. J'avais été remplaçant, alors l'échauffement était pénible et compliqué, mais on s'y attendait. À l'époque, il y avait un troisième club de Salonique, Hiraklis, mais PAOK était le plus mariolle, sur le terrain et surtout en tribunes. Avant et après le match, quel que soit le score. »
Itandje : « Parfois, j'ai un peu flippé »
Les supporters peuvent aller très loin dans les tribunes, comme cela avait été le cas quand l'ancien gardien Charles Itandje portait les couleurs du PAOK entre 2013 et 2015. « Une fois, avec Atromitos, cela avait pété à l'extérieur du stade et ils avaient tapé sur les fans adverses. Une autre fois, lors d'un match contre Olympiakos, le coup d'envoi avait été retardé de 30 minutes parce qu'ils avaient tout cassé, décrit l'ex-Lensois dans L'Equipe. Quand tu es joueur là-bas, ce n'est pas simple, tu sais qu'ils peuvent venir au centre d'entraînement s'ils ne sont pas contents. Je me souviens d'un lendemain de match où un coéquipier était arrivé à l'entraînement avec l'arcade ouverte et l'oeil très enflé. Cela avait chauffé avec les fans en sortant du stade la veille et il avait reçu une bouteille en plein visage. Parfois, j'ai un peu flippé. » L'OM a une avance d'un but à défendre, et visiblement ce ne sera pas du luxe.