Juba Touabi, Media365, publié le jeudi 30 mai 2024 à 09h23
Le milieu de terrain de l'AS Monaco, Mohamed Camara, est convoqué ce jeudi par la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP).
Cette convocation fait suite au comportement de l'international malien lors de la dernière journée de Ligue 1, dédiée à la lutte contre l'homophobie. Mohamed Camara avait esquivé la photo d'avant-match et recouvert de scotch et teint en noir les badges de son maillot, dont le logo de la Ligue 1 aux couleurs arc-en-ciel. La saison terminée, il fait désormais face à des conséquences disciplinaires.
Son geste n'est pas passé inaperçu et il devra s'expliquer devant la commission de discipline. La LFP a décidé d'agir car Mohamed Camara était présent sur le terrain. Il avait même marqué un penalty offert par ses coéquipiers. Le Malien se défendra seul, en visioconférence depuis Monaco. De son côté, le club du Rocher a clairement indiqué qu'elle ne soutenait pas l'initiative du joueur et n'a pas prévu de l'assister en commission.
Une association va porter plainte
La sanction pour « propos, geste et/ou attitude visant une personne en raison de son orientation sexuelle » peut aller jusqu'à dix matches de suspension. La commission de la LFP pourrait également infliger une amende. La décision dépendra en partie de la défense de Mohamed Camara lors de l'audience. Le joueur devra également faire face à une plainte de l'association Bleus et fiers. Cette dernière a prévu d'attaquer le milieu monégasque ainsi que « l'AS Monaco, Mostafa Mohamed et le FC Nantes, Nabil Bentaleb et le LOSC, ainsi que la LFP, pour incitation à la haine homophobe », selon les propos de Jean-Baptiste Montarnier, président de l'association.
Il est utile de rappeler que cette situation n'est pas sans précédent. Chaque année, la journée de lutte contre l'homophobie en Ligue 1 suscite des polémiques en raison des comportements de certains joueurs. Des précédents incluent Idrissa Gueye au PSG, ainsi que Saïd Hamulic et Zakaria Aboukhlal à Toulouse, et Mostafa Mohamed à Nantes.