L1 (J27) : Saint-Etienne enfonce Metz

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Arnaud DEMMERLE, Media365, publié le dimanche 06 mars 2022 à 15h19

Les Verts ont remporté un duel capital dans la lutte pour le maintien, dimanche face à Metz (1-0).

La communion est belle, intense, spectaculaire entre le Chaudron de Geoffroy-Guichard et ses joueurs chéris. Portés par leur douzième homme, les Verts poursuivent leur belle série et ont parfaitement négocié ce nouveau virage important sur cette route qui doit les mener au maintien. Ils ont remporté cette rencontre de la peur face au FC Metz et viennent d'engranger 13 points sur 18 possibles lors des 6 derniers matchs.

Bouanga dans tous les coups


L'équipe de Pascal Dupraz a immédiatement mis la pression sur la défense messine, qui a rapidement vu déferler des vagues devant les cages de Marc-Aurèle Caillard. Le gardien mosellan se montre impuissant sur une tête croisée de Denis Bouanga, sur un centre parfait de la droite de Sada Thioub (19eme). Mais le but est logiquement refusé, le buteur stéphanois s'étant aidé de la main pour redresser son ballon. Averti sur ce geste, l'ex-joueur de Nîmes et Lorient n'est pas loin de l'expulsion quelques minutes plus tard pour un léger tirage de maillot sur Dylan Bronn (27eme).

Une décision qui va sans doute faire parler en Moselle. Car Denis Bouanga va être intenable lors du second acte. Sur un centre de la droite de Falaye Sacko, dévié au premier poteau par Jean-Armel Kana-Biyik, il conclut de façon clinique d'une magistrale volée du droit en glissant (1-0, 52eme). A plusieurs reprises, il aura par la suite le ballon du break, mais il butera sur Marc-Aurèle Caillard (71eme, 83eme et 84eme). Finalement sans la moindre conséquence.



A côté, Ryad Boudebouz a été un chef d'orchestre inspiré alors que Mahdi Camara et Lucas Gourna-Douath, entré en jeu au repos à la place de Zaydou Youssouf, ont fait un chantier monstre dans l'entrejeu. Sada Thioub a, lui, été un poison constant sur l'aile droite alors qu'Eliaquim Mangala rassure par sa présence, sa sérénité et son bon placement. Avec un tel état d'esprit, l'ASSE a largement les moyens de s'en sortir.

Caillard sauve les meubles

Le FC Metz peut-il nourrir des regrets dans le Forez ? Oui, puisqu'il a obtenu en toute fin de match un penalty finalement refusé pour une faute peu évidente au préalable de Pape Matar Sarr sur Mahdi Camara (88eme). Non, car l'équipe de Frédéric Antonetti a encore une fois affiché bien trop de carences au plus haut niveau dans le jeu pour exister. Auparavant invaincu à l'extérieur depuis le 5 décembre dernier à Monaco (4-0), le FC Metz a certes confirmé sa solidité défensive retrouvée, grâce notamment à Kiki Kouyaté, impérial dans ses interventions et, surtout, à Marc-Aurèle Caillard. Le gardien messin a longtemps retardé l'échéance et sauvé les siens d'une déroute plus importante.

Mais le problème actuel des Grenats est essentiellement offensif, avec désormais deux faméliques buts en huit rencontres de championnat en 2022. Frédéric Antonetti avait pourtant pris des risques avec une attaque à deux têtes (De Préville et Mafouta) et un piston droit inattendu avec la titularisation surprise d'Opa N'Guette au détriment de Thomas Delaine. Les Grenats n'ont quasiment jamais mis en danger Paul Bernardoni et semblent aujourd'hui sans solution. Farid Boulaya a retrouvé son irrégularité chronique, alors que Louis Mafouta se demande encore comment il est passé de la D2 Suisse à la Ligue 1.

Ibrahim Amadou n'a pas les cannes au milieu de terrain, alors que l'option Opa N'Guette a été un fiasco total. Comment peut-on l'aligner au détriment de Thomas Delaine alors qu'il y a Denis Bouanga dans cette zone ? Seul, et c'est souvent le cas, Nicolas de Préville surnage dans ce marasme ambiant. C'est d'ailleurs lui qui avait obtenu tout seul la sentence suprême face à Falaye Sacko. La VAR en a donc décidé autrement. Le FC Metz est bien dans la zone rouge et son avenir s'assombrit. L'absence de révolte après l'ouverture du score et le nom des trois prochains adversaires (Lens et Monaco à domicile, Rennes à l'extérieur) n'incitent pas à l'optimisme. Et Frédéric Antonetti, qui fait la pluie et le beau temps dans ce club depuis son retour aux affaires, va devoir rendre des comptes...

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