OM : Les mises au point de Longoria et Marcelino

Axel Allag, Media365, publié le mercredi 20 septembre 2023 à 23h49

Pablo Longoria et Marcelino se sont exprimés concernant la crise à l'OM. Le premier, qui s'est mis en retrait de son poste de président, a estimé qu'il n'était pas normal qu'un dirigeant soit menacé. Quant au désormais ancien entraîneur de l'OM, il a confié qu'il n'était pas possible d'exercer sa profession avec "sécurité" dans un contexte d'instabilité.

Pablo Longoria et Marcelino ont brisé le silence. Alors que l'OM traverse des heures compliquées, et s'apprête à défier l'Ajax Amsterdam jeudi soir en Ligue Europa sur le plan purement sportif, le flou demeure sauf concernant le cas de Marcelino, qui a démissionné de son poste d'entraîneur suite à la réunion très tendue de lundi. Ce mercredi, dans un communiqué publié sur son compte Twitter, le désormais ancien coach du club phocéen, 7 matchs officiels au compteur sur le banc, a livré sa version. Il a confirmé les menaces proférées aux dirigeants présents lors de la réunion et qui, selon lui, peuvent avoir des conséquences sur l'intégrité physique et morale des dirigeants (menacés si ils ne démissionnaient pas, ndlr). "Nous pensons qu'a été porté atteinte ici au respect minimum dû à l'égard des personnes et professionnels qui dirigent le club, ceux-là mêmes qui nous ont accordé leur confiance et nous ont choisis pour diriger l'équipe. La situation instable d'aujourd'hui indique clairement que le projet sportif pour lequel nous avons été recrutés ne peut être mené à bien", a jugé Marcelino.

Marcelino évoque un maintien "impossible"

Soulignant également le bilan sportif avec des progrès aperçus, "l'OM occupe la quatrième place de Ligue 1 et ce, sans avoir connu la défaite. Dans ce même temps, nous avons en plus réussi à être l'une de deux équipes à avoir encaissé le moins de buts et un des trois clubs, donc, à rester invaincu sur la scène nationale", le natif de Villaviciosa a évoqué des "volontés d'intimidation" et des "attaques individuelles" contre Pablo Longoria et son comité directeur. Des éléments laissant "augurer des lendemains incertains au cours desquels les conditions de travail ne sont pas les plus appropriées pour exercer notre profession avec sécurité et dans la normalité habituellement inhérente à un club de football". Ainsi, ce cocktail a engendré un maintien devenu "impossible" pour Marcelino et son staff.

Longoria : "On nous a dit : 'Démissionnez tous les quatre, sinon c'est la guerre"

Dans les colonnes de La Provence, Pablo Longoria a lui aussi brisé le silence. "Lundi, je me suis dit qu'elle était encore beaucoup plus loin que ce que je pensais. Cela avait commencé par des insinuations et ça arrive jusqu'à la menace. Je ne peux pas accepter ça, je ne peux pas entendre : 'À Marseille c'est comme ça'. C'est pour cela que l'on a dit mardi : 'Dans les conditions actuelles, il est impossible de travailler'. Vous me comprenez maintenant, non ? Ce n'est pas normal qu'un dirigeant de football soit menacé. Qu'il soit critiqué oui, on est payé pour ça. Mais menacé...", a-t-il déploré. Celui qui s'est mis en retrait de son poste de président voulait selon lui rassembler lors de la réunion de lundi, mais rien ne s'est donc déroulé comme prévu. "Je m'étais préparé aux critiques mais je restais optimiste quant à l'avenir. J'ai pu parler deux minutes, puis on m'a coupé et ça a dérapé très vite... On nous a dit : 'Démissionnez tous les quatre, sinon c'est la guerre'. Les limites ont été dépassées. En 2023, un dirigeant de n'importe quel club ne peut pas subir ces menaces. Je ne les accepte pas. Je n'ai pas eu peur, mais j'étais choqué, je considère que ce n'est pas normal. Je n'avais pas le droit à la parole. Je n'étais pas le président du club dans cette réunion. Comment dialoguer quand quelqu'un veut te prouver sa supériorité ?", a clamé Longoria.

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