Droits TV, l'inquiétude ?

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Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 24 mai 2024 à 20h41

Alors que la Ligue 1 n'a toujours pas de diffuseur, à partir de cet été jusqu'en 2029, il y a de quoi s'inquiéter, car le temps presse.

Cela commence à devenir inquiétant. Alors que le coup d'envoi de la saison 2024-2025 de Ligue 1 est fixé dans moins de trois mois, le 16 août prochain, l'élite tricolore n'a toujours pas de diffuseur pour le prochain exercice, et ce jusqu'en 2029. Début février, l'appel d'offres n'a rien donné, alors que Vincent Labrune, le patron de la LFP, espérait un milliard d'euros. Et les négociations de gré à gré n'ont pas abouti. On a longtemps cru que les Anglais de DAZN tenaient la corde, mais « le Netflix du sport » ne devrait finalement pas en être. La solution semble toujours devoir venir de beIN Sports, comme l'avait expliqué le président de la République, Emmanuel Macron, aux dirigeants qataris. Mais cela ne sera possible qu'en cas d'accord de diffusion avec Canal+, qui refuserait toujours de revenir à la table des négociations. Les déclarations de Maxime Saada, président du directoire du groupe, lors de l'annonce du renouvellement des droits du Top 14, ont ainsi rappelé le désamour de la chaîne cryptée pour le football français. "Parce qu'il a toujours été là pour nous, nous serons toujours là pour le rugby français", a-t-il ainsi lâché.

Canal a les clés

Canal, qui avait annoncé sa volonté de ne pas faire d'offres pour les droits de la Ligue 1, en veut toujours à la LFP, et ce depuis 2020. Après la faillite de Mediapro, la chaîne cryptée jugeait surévalué son lot de deux matchs, payé 332 millions d'euros, alors que Prime Video avait récupéré les huit matchs restant au diffuseur espagnol défaillant moyennant 250 millions. Et malgré plusieurs actions judiciaires, Canal+ avait été contrainte de payer. A la Ligue, on espère aujourd'hui qu'elle va faire un pas vers beIN Sports, avec qui existe un contrat de distribution exclusive. Et diffuser ainsi une ou deux affiches par journée. Pour Pierre Maes, spécialiste des droits TV, "c'est une grave erreur de s'être mis Canal encore plus à dos quand le marché est contrôlé par un seul acteur et c'est Canal+...", a-t-il commenté sur RMC, jugeant la gestion du dossier "incompréhensible. Ce n'est pas lisible. Si on s'en tient à la gestion des droits TV, on pourrait dire que c'est catastrophique." Il va vite falloir trouver une solution...

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