Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 10 novembre 2022 à 12h42
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a indiqué qu'elle irait soutenir les Tricolores lors de la Coupe du monde au Qatar uniquement en cas de qualification pour les quarts de finale.
Au lendemain de l'annonce par Didier Deschamps de sa liste de 25 joueurs pour la Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre), Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, était présente sur le plateau de France Info jeudi matin et souhaite "qu'on parle plus du sportif", alors que de nombreuses voix se sont élevées pour appeler au boycott de la compétition, en raison du sort des travailleurs migrants dans l'émirat, au non-respect des droits des personnes LGBT+ ou au coût énergétique de la compétition. Sepp Blatter, l'ancien président de la FIFA, a même reconnu que c'était "une erreur" d'attribuer ce Mondial 2022 au Qatar. "Didier Deschamps a prononcé le mot important qui est « liberté ». Je pense que chacun a sa conscience, sa liberté et sa façon de l'exprimer. Il ne faut pas imposer un carcan ou une attitude", a-t-elle asséné, alors que le sélectionneur tricolore, interrogé sur cette épineuse question, a déclaré sur TF1 que "participer, cela ne signifie pas cautionner."
Pas inquiète pour les homosexuels
Quant à sa présence pour soutenir les Bleus durant la compétition, l'ancienne joueuse de tennis, "personnellement rassurée" par les déclarations de l'émir sur un traitement des personnes homosexuelles annoncé "équilibré et respectueux", a par ailleurs confié qu'elle "espère aller au Qatar. "Parce que si j'y vais, ça voudra dire que l'équipe avance et qu'elle est performante. Par exemple, si on arrive aux quarts de finale, je pense c'est un cap important et que c'est le rôle d'une ministre des Sports d'être aux côtés de l'équipe, comme un acte de reconnaissance et d'encouragement", a-t-elle précisé. Comme attendu, il n'y aura donc pas de boycott diplomatique, et on peut même espérer une présence du président de la République, Emmanuel Macron, qui "trouvera de la place dans son agenda excessivement exigeant le jour où il jugera qu'il doit être aux côtés de l'équipe." Lors du sacre des Bleus en Russie il y a quatre ans, Macron avait assisté à la demi-finale remportée par les hommes de Deschamps contre la Belgique (1-0) puis à la finale face à la Croatie (4-2).