Sochaux

Sochaux : Romain Peugeot justifie sa décision de se retirer

Sochaux : Romain Peugeot justifie sa décision de se retirer©Panoramic, Media365
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, publié le 4 août

Dans un entretien accordé à L'Equipe, Romain Peugeot, qui a longtemps envisagé de reprendre Sochaux, a expliqué les raisons de sa mise en retrait définitive alors que le club est désormais menacé par le dépôt de bilan. Estimant avoir fait "le maximum pour sauver le club", il a abordé l'impossibilité financière d'effectuer un plan social pour repartir en National.


Sochaux risque le dépôt de bilan, ce qui induirait notamment la perte du statut professionnel et engendrerait la disparition de près de 150 emplois. Durant près de 15 jours, Romain Peugeot a tenté de racheter le club fondé par son arrière-grand-père mais il a abandonné ce projet de rachat jeudi soir, après le repêchage d'Annecy et le rejet du recours du club par le Tribunal Administratif de Paris. Pour L'Equipe, le financier âgé de 33 ans est revenu sur sa quête qui a donc été vaine. Il a notamment assuré avoir eu l'argent nécessaire au rachat du club 9ème du dernier exercice de Ligue 2. "On a scruté les comptes. Et on est parvenus à économiser 3,7 M€, grâce notamment aux transferts qui avaient été effectués depuis le 11 juillet, et aux économies salariales qui en découlaient, mais aussi en rompant un protocole d'accord d'achat de terrain auprès du Grand Belfort, ce qui a évité au club un décaissement de 1,5 M€. Parallèlement, j'ai réussi à réunir 9,1 M€ auprès de mes investisseurs".

Toutefois, au moment du passage devant le CNOSF, le 31 juillet dernier, il s'est rendu compte que les virements entrants avaient sans doute été effectués un peu tard. "On disposait de 5,6 M€, mais on avait également des documents attestant que des transferts d'argent avaient été effectués les jeudi et vendredi précédents, mais que les sommes en question n'étaient pas encore arrivées sur le compte. J'avais également la lettre d'un établissement bancaire, validé par le conseil d'administration de celui-ci, qui attestait d'une aide de 3,5 M€, sous la forme d'une subvention de 1,1 M€ et de 2,4 M€ d'avance en compte courant". Confirmant que l'Élysée était intervenue afin d'essayer d'éviter le dépôt de bilan (en passant un coup de téléphone à Frankie Yau sur la base d'un avancement de 4 millions d'euros de la part de Nenking et 8 millions de la part de Romain Peugeot), il a déploré cet échec car ce contrat ne valait "que si le club parvenait à se maintenir en L2".

"J'ai la sensation d'avoir fait le maximum pour sauver le club... Mais à partir du moment où le Tribunal administratif a rendu sa décision, l'accord de vente que j'avais signé avec Nenking pour 1 € est devenu caduc. D'un point de vue juridique, je ne suis donc plus en capacité de prendre des décisions pour le club", a expliqué Romain Peugeot, qui a également affirmé qu'un plan social permettant de repartir en National aurait été un peu trop onéreux eu égard à certaines données constatées. "Un club de National doit présenter 50 fiches de paie maximum. Donc, il faudrait effectuer un plan social qui coûterait environ 1,35 M€. Je ne me vois pas solliciter des investisseurs et des collectivités pour financer un tel plan", a jugé Romain Peugeot, espérant que "Nenking prenne ses responsabilités et trouve des solutions pour éviter la catastrophe que représenterait le dépôt de bilan".

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