Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 24 mars 2022 à 21h20
Michel Platini a adressé un sévère tacle à Noël Le Graët, le président de la FFF, qui ne l'avait pas soutenu quand il était empêtré dans des affaires.
Michel Platini n'a pas digéré. En 2015, alors qu'il était président de l'UEFA et qu'il briguait la tête de la FIFA, l'ancien numéro 10 des Bleus s'était vu priver de toute activité en rapport avec le football, car il était soupçonné d'avoir reçu un paiement de 1,8 million d'euros sans contrat écrit de Sepp Blatter, le patron de la FIFA. Il avait d'abord écopé d'une suspension de huit ans de la part de la FIFA, avant que le Tribunal arbitral du sport ne réduise cette sanction à quatre ans. Innocenté par la justice suisse en 2018, il en veut toujours à Noël Le Graët, le patron de la FFF, qui ne l'avait pas soutenu à l'époque. "Il n'a pas pris position, il a pris ma place, a-t-il déclaré jeudi sur RMC. J'étais vice-président de la FIFA, qui sait qui est membre à la FIFA maintenant ?"
"Si on vient me chercher..."
Et alors que Le Graët, à la tête de la FFF depuis 2011, a été réélu à la tête de l'instance avec 73% des voix il y en a un an, Platini a aussi été interrogé sur la succession du Breton, dont le mandat court jusqu'en 2024. Pourrait-il être intéressé par le poste ? "Si c'est de moi-même, non. Mais si on vient me chercher, il faut réfléchir. Je ne demande pas un élan populaire. On verra comment ça se passe. C'est compliqué. Il faut aller aux élections, travailler, bouger, aller voir les gens, avoir un programme. J'ai été vice-président de la Fédération française de football et président de l'UEFA donc je connais tout ça", a conclu « Platoche », qui ne ferme donc pas la porte.