Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 08 septembre 2024 à 10h12
Joueur central de la victoire face à l'Argentine aux tirs au but (1-1, tab : 3-2), Frédéric Villeroux est un héros.
Frédéric Villeroux, le capitaine star de nos Bleus champions paralympiques en cécifoot samedi soir au pied de la tour Eiffel, n'échappe pas à la règle. Il se serait bien passé de la pression absolue des tirs au but et ne voulait même pas y aller ! "Je n'aime pas, je préfère la conduite de balle (sourire). C'était soit le cou-de-pied, soit le pointu, j'ai décidé d'opter pour la valeur sûre mais je n'étais pas serein. J'avais dit que je ne voulais pas y aller, mais le coach a refusé ! Le capitaine devait prendre ses responsabilités, j'y suis allé à contrecoeur et on a marqué." Et on a gagné, surtout ! Contre l'Argentine en finale aux tirs au but, ce qui ne peut lui ôter l'idée d'une "revanche" à lui aussi.
"On est des amateurs face aux pros, c'est un exploit !"
Villeroux, auteur de ce but génial et rare du pied gauche pour ouvrir le score en première période, se rend compte de la dimension exceptionnelle prise par son sport : "Avant Tokyo, on avait eu deux interviews à Bordeaux à l'arrache, dont une le jour même du départ... J'ai appris l'existence du cécifoot par bouche à oreille, je n'avais jamais entendu les médias en parler. Je vous remercie énormément, ainsi que le public sans qui on n'aurait même pas passé les poules... On est des amateurs face aux pros, c'est un exploit !"
Il ne se voit définitivement pas pousser plus loin que l'Euro à venir en France, Los Angeles 2028 lui paraît beaucoup trop loin à 41 ans (il en aura alors 45). L'expérience de Londres 2012 a servi, cette fois les Bleus ne se sont pas contentés de la médaille d'argent et ont joué cette finale pour la remporter, tout simplement : "On a gardé la tête froide. Dès le lendemain matin de la demie, on partait à la guerre." Conquise de haute lutte.