Patrick Juillard, Media365, publié le vendredi 11 août 2023 à 13h20
Objet d'une enquête de la Confédération africaine de football, le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o, a réagi par l'intermédiaire de son avocat et de ses partisans.
D'abord sous le choc après l'annonce, mercredi, de l'ouverture d'une enquête par la Confédération africaine de football, Samuel Eto'o a depuis réagi par l'intermédiaire de ses conseils et soutiens. Placé sous investigation en raison de « certains comportements inappropriés présumés » et d'« allégations à première vue sérieuses » (la montée du club de Victoria United dans l'élite a été ouvertement encouragée par Eto'o, à en juger par un enregistrement téléphonique, ndlr), le président de la Fédération camerounaise de football organise la riposte. Jeudi, son avocat a pris la plume pour répondre à la CAF, avant de souligner que son client n'avait reçu aucune notification des accusations portées contre lui.
La main « des ennemis du football camerounais » ?
« Tout en se réservant le droit d'engager en temps utile les procédures judiciaires appropriées pour dénoncer cette communication à la fois pernicieuse et toxique, mon client tient à appeler les acteurs du football camerounais au calme et à les rassurer de sa détermination à poursuivre sans relâche la mise en œuvre du programme de réforme entamée le 11 décembre 2021 », conclut Me Bonny Elamé, qui voit derrière cette procédure la main « des ennemis du football camerounais » qui entendent « prendre le football en otage » pour servir leurs « intérêts personnels et égoïstes ».
Une cabale des présidents de club
Objet de débats nourris dans tous les médias du pays, la position fragilisée de Samuel Eto'o voit les partisans de l'ancien joueur se mobiliser. On citera par exemple Jean Crépin Nyamsi, fidèle allié du boss de la Fécafoot, qui dénonce une cabale des dirigeants de club contre celui qui est supposé les représenter. « Vous mangez tous les jours avec Samuel Eto'o et par derrière, vous planifiez sa descente en enfer pourquoi ? La traîtrise est sûrement le collège immédiat des camerounais et c'est bien malheureux. Pour moi, Samuel Eto'o est juste victime de son empathie envers vous », estime Nyamsi, qui redoute la mise sous tutelle de l'instance. « La Fécafoot sans Samuel Eto'o sera ingouvernable au Cameroun. Peut-être que le comité de normalisation que vous avez en tête sera seulement militarisé et géré par les militaires. »