Axel Allag, Media365, publié le jeudi 29 décembre 2022 à 20h11
Ce jeudi, Pelé est décédé à l'âge de 82 ans. Considéré comme le plus grand footballeur de tous les temps et seul triple vainqueur de la Coupe du monde, le Brésilien a multiplié les records en laissant une trace forte dans le monde du football.
La situation s'était aggravée ces derniers jours, avec de multiples passages du côté de l'hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo. Ce jeudi, Kely Nascimento, a confirmé le décès de son père, Pelé, qui a perdu son match face au cancer, à l'âge de 82 ans. Considéré par beaucoup comme le plus grand footballeur de tous les temps, Pelé a emporté quelques certitudes avec lui. Il est en effet le seul triple vainqueur de la Coupe du monde (1958, 1962 et 1970) et s'est signalé par un nombre de buts très important. 1281 buts dans sa carrière selon un décompte officiel de la FIFA - alors que sa bio Instagram met en avant 1283 réalisations. Au-delà de l'aspect statistique pur, il a également imprimé une trace forte dans l'histoire du football.
Héros du Mondial 1958, membre de la "Dream Team" en 1970
Attaquant intérieur gauche de légende avec Santos, il a remporté à onze reprises le championnat de São Paulo dans les années 1950 et 1960 avec le club ainsi que deux doublés avec la Coupe intercontinentale et la Copa Libertadores en 1962 et 1963. Il a également rejoint le championnat des États-Unis en 1975, en marquant l'histoire du New York Cosmos avec un titre en 1977 dans un rôle d'ambassadeur pour le développement du football dans le pays. Mais évidemment, Pelé est lié à la Coupe du monde, avec le Brésil. En 1958, alors qu'il a été forfait pour les deux premiers matchs face à l'Autriche (3-0) et l'Angleterre (0-0), il a été en mesure de disputer les quatre suivants, en marquant contre le pays de Galles en quarts (1-0), en inscrivant un triplé contre la France en demies (5-2) puis en marquant un doublé contre la Suède, en finale du tournoi planétaire (5-2). 4 ans après, en 1962, c'est presque sans joué qu'il a remporté un nouveau Mondial, mais sans le même impact : blessé dès le deuxième match après avoir marqué lors du premier, il a surtout assisté au sacre de ses coéquipiers.
Un héritage énorme, un rôle d'icône
En 1966, son troisième Mondial aurait pu être le dernier, tant il a dû composer avec l'agressivité de ses opposants. Le Bulgare Dobromir Zhechev et le Portugais João Morais se sont occupés du cas de Pelé dans les deux matchs disputés par Pelé alors que le Brésil visait un triplé inédit. Battu deux fois en trois rencontres, le Brésil a dû sortir dès le premier tour. Au Mexique, en 1970, et après 2 ans sans sélection en raison de la déception de 1966, Pelé s'est vengé à sa façon. Pour sa quatrième et dernière Coupe du monde, il a affiché un bilan incroyable au sein de la "Dream Team" : quatre buts et six passes décisives, notamment celle pour Carlos Alberto pour le quatrième but en finale contre l'Italie (4-1). Tandis que sa retraite internationale interviendra l'année suivante, en 1971, Pelé quittera le le football en larmes, à trente-sept ans, lors d'un match d'adieu se déroulant en octobre 1977 entre le Cosmos et le Santos FC. Il y disputera une période dans chaque équipe et laissera, cela va sans dire, un héritage monstrueux derrière lui. Technique, physique, rapide, il a été au centre de nombreux records de précocité, avec des comparaisons directes pour Kylian Mbappé lorsque ce dernier a explosé au plus haut niveau. Élu "athlète du siècle" par le CIO et "joueur du XXe siècle" par la FIFA, Pelé restera aussi dans les mémoires comme l'auteur, en mars 1961, du "plus beau but de l'histoire du Maracana" lorsqu'il a remonté le ballon sur 70 mètres avant d'éliminer 7 joueurs avant de prendre le gardien de Fluminense à contre-pied. "Pelé a dépassé les limites de la logique", disait une autre légende éternelle du jeu, Johan Cruyff.