Clément Pédron, Media365, publié le mardi 11 juillet 2023 à 08h36
Ambassadeur Skoda Auto sur le Tour de France depuis 2018, Andy Schleck (38 ans) accompagne tous les jours les VIP du programme « Skoda Auto ». Au menu de cette journée hors du commun : sortie vélo, hélicoptère et cours de cyclisme. Prenez la roue du vainqueur de la Grande Boucle 2010.
Quelque part près d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), Skoda, partenaire majeur du Tour de France depuis vingt ans et sponsor officiel du Maillot Vert depuis 2015, a posé ses valises avec sa flotte de voitures, toutes apprêtées à l'occasion de la Grande Boucle. Sur certaines, les noms des pilotes ont été floqués. Les Français Paul Moucheraud et Mathieu Perget, L'Espagnol originaire du pays Basque Pedro Horrillo, le Lituanien Tomas Vaitkus et le Belge Staf Scheirlinckx. Et un certain Andy Schleck. Le Luxembourgeois, ambassadeur Skoda Auto sur le Tour de France depuis 2018, joue un rôle prépondérant durant ces trois semaines de course, puisqu'il accompagne les hôtes VIP du programme « Skoda Auto ». Dès le début du repas, le petit frère de Fränk Schleck est invité à rejoindre l'estrade pour répondre aux questions de l'assistance. L'occasion de se replonger en images sur ses plus beaux moments et notamment ses victoires en haut du Tourmalet en 2010 au nez et à la barbe d'Alberto Contador comme au sommet du col du Galibier en 2011 en solitaire. Devant une poignée de personnes les lèvres pendues à ses mots, le vainqueur du Tour de France 2010 lâche quelques anecdotes puis donne son pronostic avec précision sur l'étape du lendemain, marquée notamment par l'ascension du Col de Soudet (hors catégorie) et celui de Marie Blanque (1ère catégorie). « Tadej Pogacar est pour moi meilleur en général que Jonas Vingegaard mais le Danois possède une sacrée équipe (Jumbo-Visma) » déclare le plus jeune des deux frères Schleck. Au cours du repas, il déambule ensuite autour des tables, à la rencontre de « ses » hôtes pour préparer la sortie vélo du lendemain. Rendez-vous est pris, départ à 7h15.
Vélo personnalisé, tour en hélicoptère
Le jour déjà levé, Andy Schleck convie toutes les personnes ayant troqué le lit pour le vélo. Le but ? Rappeler les consignes de sécurité et le comportement à adopter sur la route. L'équipement, fourni par Skoda, est complet et même personnalisé aux noms des invités. Après quelques blagues sur le profil de cette balade, le Luxembourgeois donne le top départ. Au cours de la vingtaine de kilomètres de cette sortie, l'ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège pédale aux côtés de ses hôtes sur fond d'échange, toujours dans le plaisir et la bienveillance. Le petit-déjeuner vite avalé, il est déjà l'heure de se rendre sur le village départ à Pau. Après quelques minutes passées près des coureurs et de la foule, et en respect du protocole très strict de ASO, l'organisateur du Tour de France, les invités se dirigent vers la voiture pour un déplacement express au kilomètre zéro de l'étape pour quelques photos. L'ambiance y est déjà fort sympathique. Andy Schleck discute, rit, avec un œil sur le ballet incessant des voitures des formations, des mécaniciens, de la presse, des officiels etc... Vers 13h00, à 25 minutes du départ réel, l'ambassadeur Skoda fait signe qu'il est temps de prendre la route, direction l'espace réservé aux hélicoptères à quelques kilomètres de là. Frédéric, l'un des pilotes, rappelle à son tour les consignes de sécurité avant le départ prévu une fois les coureurs passés. Comme sur la route, les airs sont aussi contrôlés. L'hélicoptère ne peut descendre en dessous d'une certaine hauteur afin de laisser le champ libre à celui qui s'occupe de la retransmission TV. Les images sont incroyables, surtout dans un paysage tel que celui-ci. Depuis là-haut, on suppose que Pierre Latour (TEN), échappé dès les premiers kilomètres de la course, a été repris car le peloton roule en file indienne. Vingt minutes plus tard, Frédéric dépose tout ce petit monde à un autre endroit après une pointe de vitesse à 200km/h.
Dan Martin, brassage de bière
Comme souvent sur les routes du Tour de France, le pique-nique du midi est vite avalé. Montre en main : vingt minutes. Mais comme Andy et ses autres collègues chauffeurs le soulignent, les coureurs n'attendent pas. Plus encore, ils ont la priorité sur tout. En ce sens, les voitures partenaires ne peuvent pas aller n'importe où en course et surtout, il faut évoluer avec les motos TV, les gendarmes, les commissaires, les mécaniciens et évidemment, le public toujours plus nombreux. Les Skoda réussissent à remonter et dépassent des coureurs plutôt en forme malgré la difficulté de l'étape. Tous ou presque ont même un petit mot sympa pour les invités. Et tandis que Radio Tour livre toutes les informations de la course en temps réel, la voiture prend la direction de Laruns où l'arrivée est programmée. À cinq kilomètres de ligne, le véhicule est dévié vers un parc automobile dédié afin que les invités puissent profiter du « Car Podium » et ainsi vivre la fin de calvaire de certains, en particulier des sprinteurs. Quelques belles personnalités du cyclisme déambulent dans cet espace réservé. On croise ainsi Bernard Thévenet, sacré lors du Tour de France 1975 et 1977, ou encore Dan Martin, retraité depuis 2021 et vainqueur de deux étapes de cette Grande Boucle dont l'Irlandais a terminé trois fois dans le Top 10. De retour à l'hôtel, les invités se retrouvent autour d'un verre pour refaire l'étape et revenir sur cette journée incroyable. Installé à table, Andy Schleck demande à tout le monde si la journée s'est bien passée. De retour sur l'estrade, l'ancien grimpeur luxembourgeois décrypte l'étape du jour avant de répondre à une question d'une invitée au sujet de sa vie de retraité. Une nouvelle existence également rythmée par sa fonction de directeur du Skoda Tour du Luxembourg, son magasin de vélos, la fabrication de bières ou encore l'ouverture d'un restaurant. Il est minuit et demi, et l'heure pour tout le monde de quitter les lieux, des souvenirs plein la tête avec une invitation en guise d'au-revoir de la part d'Andy : « J'espère qu'on se verra l'année prochaine. » C'est un grand oui.