Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 27 août 2023 à 12h52
Lauréat l'an passé de la Vuelta, Remco Evenepoel n'a pas du tout apprécié les conditions dans lesquelles s'est disputée la première étape du Tour d'Espagne 2023, samedi soir.
La Vuelta 2023 a débuté dans de drôles de conditions, samedi. La première étape du 78eme Tour d'Espagne, dernier grand Tour de l'année après le Giro et le Tour de France, s'est disputée à travers un contre-la-montre par équipes. Un tracé dans les rues de Barcelone qui s'est noué dans des conditions très particulières. Une pluie battante s'est en effet abattue, ce qui a provoqué de nombreuses chutes, tandis que la nuit, tombante, a tout changé.
Si la formation DSM du Français Romain Bardet a remporté cette étape inaugurale de moins de 15 kilomètres en 17'30, les conditions n'ont pas été du goût de Remco Evenepoel, le tenant du titre qui a pris la 4eme place avec sa formation Soudal - Quick Step « dans le noir ». « C'était dangereux, c'était comme conduire une voiture à 200 km/h sur une voie rapide, dans le noir, sans la moindre lumière », a dit le Belge, vainqueur l'an passé devant Mas et Ayuso, qui ne s'est pas arrêté là. « La pluie, c'est la pluie. On ne peut rien y changer, a concédé Evenepoel qui aurait préféré courir avec plus de luminosité. On avait toute la journée pour faire ce contre-la-montre par équipes. »
Evenepoel : « On ne pouvait rien voir. Vous ne pouvez pas courir comme ça »
Le champion du monde en titre du chrono, dernier à prendre le départ à 20h19, était vraiment en colère et a ensuite déversé toute sa rage après cette ubuesque première étape. « Les haters vont encore me critiquer. A mes yeux, c'est juste ridicule (...) Les organisateurs doivent penser à la sécurité, c'est juste une honte, toutes les équipes du classement général sont allées lentement. On ne pouvait rien voir. Vous ne pouvez pas courir comme ça », a tancé le lauréat 2022. Il se consolera peut-être avec les 26 secondes d'avance que son équipe a eues sur la Jumbo-Visma de Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, le dernier vainqueur du Tour de France. « C'était un truc de fou ! Avec la visière on ne voyait quasiment pas avec la pluie. C'est presque la nuit, donc on voyait juste la route devant soi et le public. C'était impressionnant », a également regretté le coureur français Lenny Martinez auprès d'Eurosport. Dimanche, la 2eme étape de la Vuelta emmène les coureurs de Mataro à Barcelone sur 181,3 kilomètres dans des conditions a priori plus clémentes.