Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 22 juin 2023 à 13h33
A l'occasion de l'épisode 12 de l'émission Sport Planète, le rendez-vous mensuel dédié au sport et à la protection de l'environnement créé conjointement par MAIF et la chaîne Sport en France, Gaëlle Millon a reçu sur son plateau Felix Hébert, le fondateur de l'entreprise Cyclik, qui fabrique des vélos en bambou cent pour cent français ainsi que Coralie Ducher, l'ancienne footballeuse de Lyon gravement blessée à plusieurs reprises et que le vélo a remise en selle. Il a d'ailleurs été également question du Tour de France et de son programme éco-responsable dans ce 12eme opus, fortement estampillé petite reine.
Du vélo, du vélo et encore du vélo. Il a été énormément question (pour ne pas dire exclusivement) de vélo lors de l'émission numéro 12 de "Sport Planète", le programme mensuel dédié au sport et à la protection de l'environnement créé conjointement par MAIF et la chaîne Sport en France. Gaëlle Millon a donné ce ton très petite reine dès son premier invité. En l'occurrence Felix Hébert, le fondateur de Cyclik, une entreprise qui fabrique des vélos cent pour cent français en bambou (qui vient du Gard) et en lin (lin de Normandie). L'ancien sportif de haut niveau a eu l'idée en 2014. "Après ma carrière, je souffrais de douleurs dorsales, je cherchais un matériau capable d'absorber les vibrations et d'avoir une très bonne rigidité. Finalement, de retrouver un vélo comme celui en carbone sur lequel je roulais." Félix Hébert tombe alors sur le bambou, qui présente l'avantage de mieux filtrer les vibrations que le carbone, est "assez extraordinaire en matière de rigidité" et réduit drastiquement l'impact environnemental. Il trouve les sensations "exceptionnelles", et l'aventure commence. "De là est venu l'idée de créer l'entreprise et de généraliser le matériau dans la mobilité douce". Et avec un impact moindre sur l'environnement de surcroît. "Fabriquer un cadre en bambou Relief est trente-cinq fois moins émetteur de CO2 qu'un cadre en aluminium". Autre avantage : une fois le cadre en fin de vie, la matière végétale permet de séparer les matériaux. De plus, le bambou ne se recycle pas, mais se composte.
Coralie Ducher, le renouveau par le vélo
Coralie Ducher, à l'origine, n'aurait pas dû avoir de rapport avec cette émission consacrée au vélo. Ancienne footballeuse professionnelle, sacrée trois fois championne de France avec l'Olympique Lyonnais, avec qui elle a également remporté la Ligue des Champions, la jeune femme ne pensait que football avant de se blesser gravement à plusieurs reprises, de sombrer dans une dépression et d'entamer une deuxième vie à... vélo, alors qu'elle détestait la bicyclette à l'origine. "Car c'était synonyme de rééducation, et donc ne pas jouer au foot". Aujourd'hui, Coralie Ducher et le vélo ne font plus qu'un. C'est d'ailleurs ce sport qu'elle ne portait pas dans son cœur il y a encore quelques années qui lui a "permis de retrouver des capacités sportives". L'ancienne championne du ballon rond a même accepté de relever le défi de traverser à vélo le Danemark (660 kilomètres au total avec un dénivelé de 2 500m), où elle avait achevé sa carrière de footballeuse, le tout sur fond d'écoresponsabilité et pour aider les enfants malades à "voir la vie en vert" via des hospitalisations au contact de la nature. "Pouvoir transmettre autrement que par le biais du football est très important pour moi", explique celle qui a retrouvé "ce côté sport passion et compétition" qu'elle aime tant "grâce au vélo et à la nature". Coralie Ducher s'attaquera à son défi entre le 6 et le 13 juillet prochain en marge du Tour de France. Et du Tour de France, il en a été question également lors de cette 12eme émission de "Sport Planète".
Quid de l'écoresponsabilité sur le Tour de France ?
Gaëlle Millon a en effet également reçu Karine Bozzacchi, responsable coordination et RSE à la direction du cyclisme chez ASO, l'organisateur du Tour France, afin d'évoquer en sa compagnie la transition écologique de l'événement gratuit le plus populaire au monde. Avec une question majeure à lui poser : le Tour sera-t-il plus responsable encore lors de sa prochaine édition, cet été ? La réponse est un grand OUI, le programme éco-responsabilité constituant même l'un des programmes majeurs, avec un objectif : réduire l'emprunte carbone. Pour y parvenir, une charte de quinze engagements a été dressée. La gestion des déchets et le respect des zones sensibles traversées par la Grande Boucle en font partie, mais la mobilité y apparaît en bonne place également. "On a mis en place le co-voiturage et des parkings à vélo pour favoriser tout ce qu'il permet de prendre son véhicule pour venir au plus près de la course", avait ainsi fait savoir Karine Bozzacchi, très attentive également à la manière de fonctionner de la caravane. "On travaille sur des goodies toujours plus responsables et utiles, on a beaucoup travaillé sur les emballages en plastique également", révèle la responsable coordination et RSE à la direction du cyclisme chez ASO, qui nous a livré un petit scoop au passage : "Haribo va passer sur des sachets papiers, c'est un test, le Tour va vraiment servir de laboratoire." Si tout le monde peut y trouver son compte, c'est encore mieux il est vrai.