Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 28 septembre 2024 à 20h40
Douzième à l'arrivée d'une course remportée par Lotte Kopecky, Juliette Labous sort des Mondiaux avec de la déception. Pour son retour sur route, Pauline Ferrand-Prévot a confié avoir eu des difficultés alors qu'elle espérait aider ses coéquipières.
Les Bleues espéraient bien mieux. Venues à Zürich avec l'ambition de jouer les premiers rôles, les coureuses de Paul Brousse ont finalement dû se contenter des accessits. Terminant dans un groupe à trois minutes de Lotte Kopecky, qui a conservé son maillot arc-en-ciel à l'issue d'une course de mouvement, Juliette Labous n'a pu faire mieux que la onzième position. Dans des conditions qu'elle qualifie volontiers de « dantesques », la chef de file du collectif tricolore a assuré qu'elle avait les jambes pour faire mieux. « Je me sentais vraiment bien, j'ai fait quelques petits efforts en trop mais je ne savais pas trop comment les filles étaient et je me suis vite rendu compte qu'il n'y avait qu'Evita Muzic et moi, a-t-elle confié dans des propos recueillis par le site spécialisé Cyclism'Actu. J'ai donc essayé de courir à l'économie car dans l'avant-dernier tour je me suis sentie vraiment bien, j'ai même réussi à suivre les favorites mais dans le dernier tour, il m'en a manqué un petit peu, dommage. » Malgré tout, la native de Besançon ne quitte pas Zürich avec des regrets, simplement « déçue de ne pas avoir accroché le groupe devant mais c'est comme ça ».
Ferrand-Prévot : « Je pensais faire mieux »
Au sein de l'équipe de France, l'attraction était bien Pauline Ferrand-Prévot. Deux mois après son titre olympique en VTT, la future membre de l'équipe Visma-Lease a Bike a repris contact avec la route à l'occasion de ces Mondiaux. Si elle avait affirmé avant le départ qu'elle était là pour aider ses coéquipières, la Rémoise n'a pas pu aller au bout de son idée. « C'est une rentrée mitigée, car je pensais faire mieux, a-t-elle confié dans des propos recueillis par la chaîne Eurosport. Mais ça fait des années que je n'avais pas couru sur route et il faudra du temps pour que ça revienne. Ça me donne juste envie de travailler plus pour l'hiver. » Une course dont elle n'a pas vu l'arrivée après avoir été distancée avec environ 80 kilomètres encore à parcourir en raison de problèmes gastriques lié à un manque de vécu sur des courses aussi longues. « J'ai voulu beaucoup manger pour prévoir la fin de course mais je n'ai pas du tout réussi à digérer, a-t-elle révélé. J'ai vomi, donc voilà, ce n'était pas possible. » Alors qu'elle ambitionne de gagner le Tour de France Femmes, « PFP » pourra tirer des leçons de ce retour sur la route après s'être dévouée au VTT pendant de longues années.